Un suivi amélioré du diabète, malgré des complications toujours trop présentes, c’est le constat que dresse le BEH du 10 novembre ayant pour thème le diabète en France. En 2013, 3 millions de personnes prenaient un traitement médicamenteux pour un diabète (4,7% de la population). Plus de 20 000 d’entre elles ont été hospitalisées pour une plaie du pied dont près de 8000 pour amputation d’un membre inférieur (risque 7 fois supérieur à celui de la population générale) et 17 000 diabétiques ont subi un AVC imposant une hospitalisation (risque 1,6 fois supérieur). Près de 12 0000 diabétiques ont été hospitalisées pour infarctus du myocarde (2,2 fois plus que dans la population). Un traitement de suppléance pour insuffisance rénale chronique terminale a été nécessaire chez 4256 diabétiques (risque multiplié par 9).
Le suivi des examens recommandés a, quant à lui, nettement progressé. Ainsi la fréquence des 3 dosages d’HBA1c est en hausse (+12% depuis 2007) et atteint 51%. Celui de la créatinine était réalisé chez 84% des patients en 2013 (+5%). L’évaluation de la microalbuminurie et le dosage des lipides connaissent eux aussi une certaine progression. Seuls le suivi cardiologique et les consultations ophtalmologiques n’ont pas progressé depuis 2007.
Les auteurs constatent en outre que, alors que la réalisation des examens biologiques n’apparaît pas influencée par les disparités socio-économiques, le suivi clinique reste plus fréquent chez les personnes les plus favorisées. Les inégalités territoriales et socio-économiques affectent donc l’efficacité des soins chez les diabétiques. Cela paraît montrer qu’au delà de la prescription et de la réalisation des examens, le problème essentiel réside dans l’utilisation qui en est faite en termes de qualité de prise en charge des patients, intimement liée à la coordination des soins et à l’éducation thérapeutique, concluent les signataires de l’étude.
L’Académie de médecine s’alarme du désengagement des États-Unis en santé
Un patient opéré avant le week-end a un moins bon pronostic
Maladie rénale chronique : des pistes concrètes pour améliorer le dépistage
Covid : les risques de complications sont présents jusqu’à trente mois après hospitalisation