Alors que les 7.500 cas de chikungunya en Guyane sont atteints (contre 1600 à la fin de l’été dernier) et que virus touche à ce jour 3% de la population, le malathion, un insecticide controversé sera de nouveau pulvérisé à partir de mardi en Guyane par le service de démoustication du Conseil général afin "de freiner" la progression de l'épidémie de chikungunya. Le préfet, le directeur de l'ARS et le président du conseil général en ont fait l’annonce samedi : "Nous n'avons pas demandé à utiliser le malathion en Guyane. Nous avons demandé aux plus hautes instances sanitaires de pouvoir utiliser un produit efficace contre le chikungunya. Et ce sont ces instances sanitaires et environnementales de France et de l'Union européenne qui nous ont dit : vous pouvez utilisez ce produit, il ne comporte aucun risque" a déclaré samedi le préfet de Guyane, Eric Spitz. "Le malathion a déjà été utilisé jusqu'en 2009 en Guyane et durant plus d'une dizaine d'années" a précisé le président du conseil général, Alain Tien-Liong, élu au Département depuis 1998. "Aujourd'hui il vient se substituer à la deltaméthrine, inefficace contre les moustiques adultes vecteur du virus" a-t-il ajouté.
"Plusieurs produits avaient, dans un premier temps, été sélectionnés, dont le malathion. Des tests ont été effectués en Guyane par l'Institut Pasteur en mai et juin en respectant les préconisations en vigueur. C'est le malathion qui s'est révélé le plus efficace tuant 90 à 100% des moustiques adultes", a déclaré pour sa part Christian Meurin, directeur de l'ARS. Le malathion sera utilisé pendant 6 mois en Guyane "afin de tenter de casser l'épidémie du chikungunya en diminuant la densité des moustiques adultes, la déltaméthrine restant à 100% efficace contre les gîtes larvaires" a encore indiqué le directeur de l'ARS.
Le malathion ne sera pas pulvérisé "dans un rayon de 50 mètres autour des piscines publiques ou des piscines à vocation commerciale comme celles des hôtels", a indiqué le directeur de l'ARS au regard d'un risque de réaction avec l'eau chlorée. De même, le produit ne sera pas pulvérisé à moins de 50 mètres des étals des marchés, des lieux d'apiculture ou de cultures vivrières, des zones de captage d'eau et des régions à potentiel écologique.
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