Jusqu'au bout ! Avant chaque remaniement, elle fut annoncée sur le départ, de préférence pour un ministère régalien. Sauf surprise, Marisol Touraine aura conservé la « Santé » tout au long du quinquennat, contre vents et marées.
En 2016 particulièrement, cette fidèle du président Hollande, jugée solide sur ses dossiers, n'a cessé de valoriser son bilan social et ses réformes – du tiers payant au compte pénibilité en passant par la retraite à 60 ans pour les carrières longues ou la complémentaire santé pour tous les salariés. Sur les comptes, elle n'hésite pas à enjoliver le tableau (« En 2017, le trou de la Sécu aura disparu », s'enflamme-t-elle fin septembre), s'imposant en tout cas comme une pièce politique maîtresse du dispositif présidentiel.
Le renoncement du chef de l'État à se représenter en 2017 la laisse orpheline – elle était pressentie pour diriger la future campagne de François Hollande. « Après mûre réflexion », elle abandonne l'idée de se présenter à la primaire socialiste.
Elle figure aussi dans le bal des prétendants pour Matignon après le départ de Manuel Valls, finalement remplacé par Bernard Cazeneuve… « Au gouvernement, j’ai montré qu’il était possible de faire progresser les droits sociaux des Français tout en redressant nos comptes », se félicite-t-elle aujourd'hui sur son blog. Même si sa loi de santé a hérissé la profession, Marisol Touraine pourra s'enorgueillir d'avoir égalé le record de longévité de Simone Veil au poste pourtant très exposé de ministre de la Santé.
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