Pénurie de psychotropes : du mieux malgré des tensions persistantes

Si l’approvisionnement du médicament Téralithe 250 mg (lithium) revient progressivement à la normale, ce n’est pas encore le cas pour la sertraline, la quétiapine, la venlafaxine et l’olanzapine, pour lesquelles la situation reste tendue malgré des améliorations, annonce l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM).

L’agence sanitaire, qui réaffirme sa « mobilisation », se montre cependant rassurante, concluant à « une amélioration progressive de la disponibilité de certains médicaments », à l’issue d’un nouveau point de situation le 10 juillet 2025 avec les représentants des professionnels de santé, des patients et les acteurs de la chaîne du médicament. Le suivi des tensions est consultable sur le site de l’ANSM dans le dossier thématique « santé mentale ».

Suspendre temporairement l’olanzapine injectable

Téralithe 250 mg (lithium) : ce médicament a été remis à disposition et la situation est en train de revenir progressivement à la normale. L’ANSM informe que la couverture des besoins est assurée et que les stocks sont en cours de reconstitution sur l’ensemble de la chaîne du médicament.

Téralithe 400 mg LP : la situation s’améliore significativement au niveau du laboratoire mais des difficultés d’approvisionnement, dont témoignent les acteurs de la chaîne d’approvisionnement jusqu’aux pharmacies de ville, persistent.

Venlafaxine : la situation en pharmacie de ville s’améliore mais reste tendue. De plus, les prochains approvisionnements industriels restent incertains, avec une date de remise à disposition estimée à septembre 2025. Des pistes d’importation ont été identifiées, dont certaines à disposition à partir du mois d’août.

Sertraline 25 mg et 50 mg et quétiapine 50 mg LP : la situation continue de s’améliorer mais n’est pas revenue à la normale. Des patients peuvent encore rencontrer des difficultés. La date de remise à disposition, selon les laboratoires, est estimée à septembre.

Quétiapine 300 mg LP et 400 mg LP : la situation reste dégradée et les laboratoires exploitants ne peuvent pas, à ce jour, « donner de certitude sur leurs prochains approvisionnements ».

Zypadhera 210, 300 et 405 mg (olanzapine) : la situation s’aggrave, avec des difficultés de production temporaires et l’évolution des process de qualité rapportées par le laboratoire Cheplapharm. La date de remise à disposition est estimée à septembre. De ce fait, l’ANSM demande aux médecins de ne plus initier de traitement avec Zypadhera afin de permettre aux patients déjà traités d’y avoir accès. Le relais par la forme orale ou par un autre antipsychotique sous forme injectable devrait être envisagé dans la mesure du possible. Pour cette spécialité, des médicaments importés sont à disposition depuis juin, « de manière transitoire et exceptionnelle ».