Pur produit de l’enseignement médical de son époque, le Dr Philippe Faucher, directeur de l’unité d’orthogénie de l’hôpital Trousseau (AP-HP), n’avait pas une très bonne image des femmes ayant recours à l’IVG quand il a commencé sa carrière dans les années 1980. Plusieurs rencontres feront de lui un militant pour le droit à l’avortement sans douleur, pour l’évolution des recommandations sur la base de la littérature scientifique, pour la fin de la stigmatisation mais aussi pour une prise en charge plus humaine des patientes.
Attaquer la lecture du (très bien sourcé) livre du Dr Faucher, « Une sur trois » (en référence au fait qu’une femme sur trois a recours à l’IVG au cours de sa vie), c’est s’embarquer dans une analyse minutieuse de l’IVG tel qu’il est pratiqué, avec ses avancées, mais aussi ses insuffisances. Notre pays est peut-être un des pays où l’accès à l’avortement est le plus assuré, mais il reste des progrès à faire.