L’ASSOCIATION FRANCE-JAPON de chirurgie orthopédique atteint cette année sa « majorité » puisqu’elle fut créée en 1989 avec la participation des Prs J. Duparc, M. Postel, R. Kohler, R. Roy-Camille et C. Picault, particulièrement animé d’une curiosité scientifique inaltérable. Ce dernier reste d’ailleurs le pilier et le moteur de cette association. Les Prs J-.P Courpied, J. Caton, et P. Merloz ont permis la poursuite de cette collaboration étroite et des échanges continus de connaissances dans le domaine de l’orthopédie-traumatologie, afin d’améliorer la qualité de vie des patients.
Un historique riche de rencontres.
Cette association fait suite à des séjours en France de chirurgiens japonais : Akira Kobayashi, qui a fait plusieurs visites prolongées à Lyon dans les années 1970 dans les services des Prs Creyssel, de Mourgues, puis Trillat et Dejour. Yoshihiro Semoto est venu à Lyon en 1982, au centre des Massues, ce qui lui a apporté énormément sur le plan professionnel (en matière de traitement des affections du rachis pédiatrique) et personnel (il en a gardé un dynamisme convaincu pour animer ces échanges). Chiaki Tanaka a été très influencé par son séjour chez le Pr Kerboul à Cochin et il continue à utiliser les techniques de renfort cotyloïdien élaborées dans cet hôpital français. Des chirurgiens français ont également fait des séjours au Japon : Les Prs P. Livernaux et O. Charois en sont revenus enthousiasmés de telles expériences d’échanges démontrant que cette volonté d’interaction entre ces pays peut être transmise aux plus jeunes.
Une physionomie spécifique.
L’orthopédie au Japon est différente, car le chirurgien orthopédiste japonais ne raisonne pas en technicien mais en médecin qui prend en charge globalement le patient au moment de l’accident ou de la maladie et qui intègre l’acte opératoire comme une étape dans le processus de guérison. Il consacre beaucoup de temps à la recherche et à la bibliographie. Les infrastructures de recherche sont très développées au Japon et d’accès facile, avec un haut niveau scientifique. Le maintien de contacts étroits en chirurgiens orthopédistes français et Japonais permet d’organiser un congrès tous les deux ans, alternativement en France et au Japon. Depuis l’an 2000, après Osaka en 2001, Grenoble en 2003, Kyoto ville impériale en 2005, Nice en 2007, Okinawa en 2009, sous le signe des nouvelles technologies, c’est Bordeaux qui accueille, en 2011, le Congrès franco-japonnais du 2 au 5 juin. Ces congrès réalisent leurs objectifs d’approfondir les échanges scientifiques, culturel et amicaux ; les collègues japonais témoignent à leurs homologues français une gentillesse d’accueil et une bienveillance d’attention permanente peu communes. Cela élargit, pour la chirurgie orthopédique française, le champ de découverte d’idées et de concepts différents, plutôt que de se limiter aux seules influences anglo-saxonnes les plus facilement accessibles.
Une note de poésie.
La séance spéciale rapporte le témoignage de l’animateur de la prochaine rencontre bordelaise, le Pr Alain Durandeau de son voyage à l’Empire du Soleil Levant : « … de magnifiques jardins qui apportent calme et repos et les fleurs de cerisier, symbole éternel du Japon, montrent que la vie est éphémère, telle que les fleurs de ces arbres, qui ne durent que quelques jours et viennent s’étaler en des tapis roses signant la mort de ces fragiles fleurs ».
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