Déjà disponible dans la polyarthrite rhumatoïde, Rinvoq (upadacitinib), un inhibiteur de JAK en une prise orale quotidienne, est désormais autorisé en Europe dans la spondylarthrite ankylosante (SPA) en cas d'échec à un traitement conventionnel et le rhumatisme psoriasique en cas d'échec ou d'intolérance à un ou plusieurs traitements de fond.
« Rinvoq apporte un réel bénéfice. Il améliore la qualité de vie, permet d'obtenir une rémission mais aussi prévient des dommages structuraux chez un nombre important de patients », souligne le Pr Pascal Richette du Centre Viggo Petersen à l'hôpital Lariboisière (AP-HP).
Les autorisations de mise sur le marché (AMM) s'appuient sur trois essais pivots : Select-Axis 1 pour la SPA et Select-PsA 1, Select-PsA 2 pour le rhumatisme psoriasique. La tolérance est conforme à ce qui a été observé dans la polyarthrite rhumatoïde.
Dans la SPA, l'étude Select-Axis 1 (randomisée, contrôlée versus placebo) a été menée chez une centaine de patients ayant des lésions structurales, naïfs d'anti-TNFα et non contrôlés par les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS). Le critère principal d'évaluation était l'ASAS40 à trois mois (amélioration de 40 % de plusieurs items tels que les raideurs, l'inflammation ou l'appréciation globale de la maladie). « Plus d'un patient sur deux ayant reçu l'upadacitinib présentent une amélioration du score ASAS40 contre un quart sous placebo. Cette amélioration est significative dès 15 jours », indique le Pr Richette.
Dans le rhumatisme psoriasique, Select-PsA 1 a comparé l'upadacitinib à l'adalimumab (anti-TNFα) chez des patients en échec d'un traitement conventionnel (majoritairement du méthotrexate) et Select-PsA 2 l'upadacitinib au placebo chez des patients en échec d'anti-TNFα. Le critère principal d'évaluation était l'amélioration de 20 % du score d'arthrite périphérique (ACR20) à la semaine 12. « Point important : l'efficacité est observée que le patient soit sous upadacitinib seul ou associé au méthotrexate », note le Pr Richette. L'upadacitinib permet de freiner l'évolution de la maladie dès quatre semaines. « Et plus d'un patient sur trois est en quasi-rémission avec cette molécule si l'on considère les symptômes cutanés et rhumatologiques », résume le Pr Richette.
D'après une conférence de presse AbbVie
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