Dans le psoriasis modéré à sévère

Deux études en faveur des inhibiteurs de PDE4

Publié le 18/12/2014
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Les résultats à 16 semaines de l’étude randomisée ESTEEM 2 ont été présentés par Paul Carle (Toulouse). Cette étude randomisée chez 413 patients atteints de psoriasis modéré à sévère prévoit 3 phases. Randomisation entre l’apremilast (30 mg x 2/j) et placebo pour 16 semaines. Les 16 semaines suivantes tous les patients sont traités par apremilast. Randomisation entre sevrage et poursuite du traitement pour les 20 semaines suivantes.

À la 16e semaine, le groupe apremilast présente par rapport au placébo une réduction statistiquement significative (p ‹ 0,0001) du pourcentage de patients atteignant les scores de sévérité PASI-75 (28,8 % vs 55,5 %) et PASI-50 (5,8 % versus 19,7 %). L’amélioration du score d’appréciation par les cliniciens (sPGA) est aussi significative, pour toutes les localisations (ongles, cuir chevelu, régions palmo-plantaires). La tolérance est très satisfaisante : effets secondaires (troubles digestifs, rhinopharyngites, céphalées) souvent légers à modérés. Les sorties d’essai pour effets indésirables sont comparables dans les deux groupes (5,5 % vs 5,1 % placebo).

Efficacité maintenue jusqu’à la 52e SEMAINE

L’étude ESTEEM 1 (protocole comparable à ESTEEM2) a inclu plus de patients (844). Les résultats à 52 semaines ont été présentés. D’Kim Papp (Canada) a fait un focus sur l’analyse de la phase de sevrage : globalement l’efficacité est maintenue jusqu’à la 52e semaine. En cas de rebond, la reprise du traitement permet de retrouver le gain thérapeutique initial dans plus de deux-tiers des cas.

K. Reich (Allemagne) a présenté l’analyse de la tolérance : à 52 semaines, elle ne met pas en évidence d’événements sévères, en particulier absence d’infections sévères (dont tuberculose), d’affections malignes ou cardiovasculaires.

Dr Sophie Parienté

Source : Le Quotidien du Médecin: 9375