« LA SOCIÉTÉ Française de Rhumatologie (SFR) a toujours eu pour objectif de rassembler des fonds pour la recherche. Tous les ans, nous faisons des appels et nous délivrons des bourses et des subventions. Mais il est clair qu’il existe un seuil au-delà duquel une société savante comme la nôtre ne peut pas aller. C’est la raison pour laquelle il nous a semblé nécessaire de créer France Rhumatismes pour passer à la vitesse supérieure dans le domaine du recueil des fonds pour la recherche », explique le Pr Bernard Combe, président de la SFR, vice-président de France Rhumatismes et responsable du département de rhumatologie du CHU de Montpellier.
Déclaré au Journal Officiel à l’automne 2010, France Rhumatismes est un fonds de dotation pour la recherche contre les maladies des os et des articulations. Son objectif est de « soutenir et conduire directement ou indirectement toute mission d’intérêt général concourant à la promotion de la recherche sur les maladies de l’appareil locomoteur et l’amélioration de leur traitement ».
C’est après s’être entouré de multiples conseils juridiques que les responsables de la SFR ont choisi de donner, à cette nouvelle structure, la forme d’un fonds de dotation. Présidé par le Pr Thomas Bardin, ce fonds est juridiquement indépendant de la SFR. « En tant que société savante, nous sommes limités dans notre mission de collecte de fonds pour la recherche. En effet, nous ne pouvons pas lever des fonds en provenance du public », explique le Pr Combe, en précisant que la première démarche de France Rhumatismes sera de se faire connaître des professionnels. « C’est indispensable car rien ne pourra se faire sans eux », indique-t-il. Ensuite, l’objectif sera de mener des actions auprès du grand public pour le sensibiliser à la nécessité d’aider les chercheurs qui travaillent sur les pathologies rhumatismales.
Sous quelle forme les fonds recueillis seront-ils ensuite affectés ? « Cela va d’abord dépendre du montant des sommes recueillies. Si nous parvenons à recueillir des fonds relativement conséquents, nous aimerions soutenir des laboratoires ou des unités de recherche en leur attribuant des fonds spécifiquement affectés aux maladies rhumatismales. Cela se ferait bien sûr en lien avec les organismes de tutelle comme l’INSERM par exemple », indique le Pr Combe.
Les dirigeants de la SFR espèrent que la création de ce nouvel outil de levée de fonds permettra à la France de combler son retard dans ce domaine par rapport à d’autres pays. « Par exemple, en Grande-Bretagne, ou aux Pays-Bas, il existe des fondations du même type mais dotés de moyens beaucoup plus importants, qui peuvent financer des projets à une large échelle. Il est fondamental que nous puissions en France être capables de nous engager dans la même voie. C’est un enjeu fondamental pour les patients atteints de maladies osseuses et articulaires », estime le Pr Combe.
D’après un entretien avec le Pr Bernard Combe, président de la SFR, vice-président de France Rhumatisme et responsable du département de rhumatologie du CHU Montpellier.
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