Ne dites surtout au Dr Laurent Portel que le 25e Congrès de pneumologie de langue française (CPLF) a été virtuel. « Je trouve que ce mot n’est pas approprié. Virtuel, cela voudrait dire que ce congrès n’a pas existé. Or, il s’est bel et bien tenu, même si nous n’avons pas pu le proposer en présentiel », explique ce pneumologue qui exerce au Centre hospitalier de Libourne et qui, cette année, a assuré la gestion de la société Pneumologie Développement, organisatrice du congrès. « Le CPLF est un des plus grands congrès de pneumologie au niveau mondial, il est organisé par les trois instances de la pneumologie francophone : l’APP pour les pneumologues libéraux, le CPHG pour les hospitaliers et la SPLF pour les universitaires. C’est important de le préciser car beaucoup continuent de penser que le congrès est organisé par la SPLF alors que c’est un travail commun. De plus, l’ambiance de travail était excellente, ce fut un vrai plaisir de s’investir dans cette tâche. Une telle organisation ne peut se concevoir qu’avec la participation de tous et je remercie tous les acteurs qui ont contribué à son succès », explique le Dr Portel.
Une formule sur une seule journée
En janvier 2020, pour sa 24e édition, le congrès s’était tenu en présentiel. « Le congrès s’était ouvert le 24 janvier 2020, le jour où on a recensé le tout premier cas de Covid-19 en France », indique le Dr Portel. Un an plus tard, il était bien sûr exclu que le CPLF puisse se tenir sous son format habituel. « Il a donc fallu repenser l’organisation et envisager un e-congrès, ce qui bien sûr était une grande première pour nous, ajoute-t-il. Très vite, nous avons été conscients que, si nous voulions avoir un maximum de participants, il était plus opportun de tout faire tenir sur une seule journée au lieu des trois journées habituelles. »
Sous l’impulsion de son secrétaire général, le Pr Bernard Maître, le conseil scientifique a donc dû revoir le programme initial et faire des choix pour que celui-ci puisse tenir sur la journée du 29 janvier. « Ce pari nous a plutôt réussi. Au total, pour ce congrès, nous avons recensé 2 345 inscrits, dont 827 participants francophones étrangers. Sur cette journée du 29 janvier, 1 461 personnes se sont connectées sur la plateforme du e-congrès. Et 700 congressistes étaient derrière leurs écrans pour une conférence inaugurale passionnante, ce qui est formidable ! », indique le Dr Portel.
Durant cette journée ont été diffusées en direct : 16 plénières, 5 ateliers et 10 symposia. En moyenne, chaque session a été suivie par 271 personnes. « Cela a été très interactif puisque, pour chaque session, il y avait deux modérateurs qui posaient des questions envoyées par chat par les congressistes », indique le Dr Portel, en précisant que toutes les sessions ont été enregistrées et sont restées accessibles jusqu’au 15 mai, tout comme 48 communications orales, les 452 e-posters et 8 autres symposia préenregistrés. « Et cela a continué d’intéresser les médecins puisque nous avons enregistré une centaine de connexions par jour. »
Le prochain CPLF doit se tenir les 21, 22 et 23 janvier 2022 à Lille sous un format encore incertain. « La situation sanitaire à cette période est impossible à imaginer à cette heure mais un format hybride avec une partie en présentielle et une partie à distance nous semble être actuellement la meilleure option à envisager », indique le Dr Portel.
Beaucoup continuent de penser que le congrès est organisé par la SPLF alors que c’est un travail commun avec les libéraux et les hospitaliers
Entretien avec le Dr Laurent Portel, gérant de la société Pneumologie Développement, pneumologue au CH de Libourne, membre du CPHG
CCAM technique : des trous dans la raquette des revalorisations
Dr Patrick Gasser (Avenir Spé) : « Mon but n’est pas de m’opposer à mes collègues médecins généralistes »
Congrès de la SNFMI 2024 : la médecine interne à la loupe
La nouvelle convention médicale publiée au Journal officiel, le G à 30 euros le 22 décembre 2024