Le « New england Journal of Medicine » publie dans sa dernière édition, deux essais contrôlés avec des statines utilisées dans des situations cliniques autres que celles validées par leur AMM, le sepsis associé au syndrome de détresse respiratoire aigu et le BPCO. Le rationnel s’appuie sur le fait que des patients dans ces situations cliniques recevant une statine ont un meilleur pronostic que ceux n’en recevant pas.
Et on sait que les statines sont dotées de propriétés anti-inflammatoires.
Dans l’essai STATCOPE, contrôlé et randomisé contre placebo, la simvastatine à la dose de 40 mg/j a été utilisée sans succès dans les exacerbations de BPCO. La fréquence n’a pas diminué dans le groupe de patients assignés au traitement actif. Un autre essai a testé la rosuvastatine dans les sepsis associés au syndrome de détresse respiratoire aigu. Les résultats sont là aussi négatifs : la statine à la dose de 40 mg n’améliore pas le pronostic clinique ni le taux de mortalité et pourrait avoir un impact négatif sur les fonctions rénales et hépatiques. L’éditorial qui accompagne les deux publications pose la question : « Faut-il valider par des essais très coûteux ce qui s’observe tous les jours en pratique ? »
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