EN 2011, le 117ème congrès de la Société Française d’Ophtalmologie (SFO) a poursuivi avec détermination sa trajectoire vers la modernité. Après les « e-badges », les « e-films » et les badges remplacés par les cartes à puces, le programme était consultable sur les smartphones et le rapport disponible en version électronique sur Internet. Cette année ce congrès a réuni plus de 8000 participants et plus de 100 exposants. Parmi les sujets traités : la cosmétologie palpébrale, le décollement de rétine, les progrès du laser en 2011 et des thèmes d’actualités sur les lampes LED et les jeux en 3 D.
En ce qui concerne la cosmétologie palpébrale, tous les procédés pour atténuer les rides du contour de l’œil, zone fragile par excellence ont été évoqués : des soins locaux aux comblements légers en passant par les peelings et la toxine botulique.
Pathologie indolore, le décollement de rétine, peut, lorsqu’il n’est pas diagnostiqué et traité à temps, faire perdre la vue. Il comporte certains symptômes qui doivent alerter et inciter à adresser le patient au spécialiste.
Les progrès du laser en 2011, ont été développés, tant dans la chirurgie réfractive (myopie, astigmatisme, certaines formes d’hypermétropie) que dans celle de la cataracte et de la presbytie. Dans l’imagerie de l’œil également, le laser a permis des avancées spectaculaires et la rétine est désormais visualisée aussi bien qu’au microscope. En effet, l’OCT (optical coherence tomography), technologie utilisant un faisceau laser, a notamment permis d’améliorer considérablement le suivi et la compréhension des différentes formes de glaucome.
3 D et diodes électroluminescentes.
La SFO est également au cœur de l’actualité ophtalmologique et a tenu au cours de ce congrès à s’exprimer sur les jeux en 3 D et les diodes électroluminescentes (LED). La SFO, après avis de ses experts, pense que les jeux en 3 D n’ont et n’auront aucune influence sur le développement visuel, mais il est certain que laisser les enfants passer des heures devant l’écran peut entraîner des signes de fatigue visuelle. Enfin, bien que l’ANAES ait indiqué dans un communiqué « qu’une exposition à long terme et répétée à des LED augmente le risque de cataracte et de lésions maculaires » il semblerait à l’heure actuelle que seul l’enfant doive être protégé, car son cristallin totalement transparent ne filtre pas la lumière bleue contrairement à celui des adultes.
Enfin, en ce qui concerne la DMLA (dégénérescence maculaire liée à l’âge), les récents résultats de l’étude CATT, publiée dans le «New England Journal of Medecine», qui a comparé, aux Etats-Unis, l’efficacité du Lucentis (traitement de référence de la DMLA) à l’Avastin (anti-cancéreux qui peut être injecté dans l’œil, hors AMM, pour un moindre coût) indiquent qu’après un an ces deux antiangiogéniques ont un effet identique sur la vision. Les résultats à 2 ans seront connus en mai 2012. D’autres essais comparant les deux traitements sont en cours, dont l’étude GEFAL en France, et dans laquelle de nombreux spécialistes français de la rétine sont investis.
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