L’association Docteur Souris a l’habitude d’œuvrer pour le bien-être des enfants et adolescents hospitalisés en mettant à disposition des ordinateurs dotés d’une connexion à Internet. Mais si elle a déjà déployé 80 dispositifs interactifs dans les services pédiatriques, celui qu’elle a mis en place à l’Hôpital d’enfants de la Timone, à Marseille, grâce à la fondation d’entreprise Casino, est le plus important à ce jour.
C’est ainsi que 200 ordinateurs portables avec connexion Internet sécurisée vont être installés progressivement sur 10 étages pour les jeunes patients. « C’est un recrutement massif, se félicite Jean-Paul Segade directeur général de l’AP-HM. Même Necker-Enfants-malades, à Paris, n’a pas eu droit un tel dispositif. » Avec un tel déploiement, les adolescents vont pouvoir rester des enfants comme les autres. « Avec une webcam par ordinateur, une imprimante et un appareil photonumérique par service, ce dispositif permettra aux enfants de communiquer de chambre à chambre, de rester en contact permanent avec leur famille, leurs copains, leurs professeurs, de pouvoir s’évader aussi, au travers de l’Internet, de la vidéo, de la photo », souligne Roger Abehassera, président de l’association Docteur Souris.
Le système, que l’on peut utiliser avec un mot de passe, est gratuit tant pour l’hôpital que pour les enfants. Toute une chaîne de partenaires a aidé à la réalisation de ce projet. Les ordinateurs portables donnés par de grandes entreprises sont reconditionnés par un atelier de réinsertion sociale des Restos du cœur en Vendée, Microsoft accorde des licences pour les logiciels adaptés et assure la maintenance, Epson, par exemple, a fourni les imprimantes et les cartouches et le service informatique de la Timone a permis l’intégration du dispositif Docteur Souris dans son système.
Les chefs de service et les équipes hospitalières en général apprécient de pouvoir rompre l’isolement de leurs jeunes patients, hospitalisés à plus de 80 % pour de longues durées ou de façon régulière. « C’est d’un intérêt majeur pour que la vie à l’hôpital soit le plus proche possible de la maison, confirme le Pr Michel Tsimaratos, chef du service de néphrologie pédiatrique. Ce dispositif fait converger les objectifs de vie des enfants avec les objectifs de soins. » C’est bien le but recherché.
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