Fruit d’une collaboration européenne, le microrobot µralp est né après 3 ans de gestation des travaux d’une quarantaine d’experts pluridisciplinaires, chercheurs, médecins et ingénieurs.
Les chirurgiens utilisaient jusqu’ici un laser situé à 40 cm de la bouche et certaines particularités anatomiques (ouverture buccale insuffisante, réduction mandibulaire chirurgicale, etc.) rendaient moins aisé l’accès à la zone opératoire… Pour contourner ces obstacles, un endoscope flexible muni d’un microrobot, équipé de deux caméras miniatures et d’un laser chirurgical, est inséré à l’intérieur du patient. Les caméras renvoient une image couleur en temps réel et le laser est alors placé à 20 cm de la cible, avec une précision de l’ordre d’une centaine de micromètres.
Après des réglages préopératoires (qui prennent quelques minutes), le chirurgien s’installe face au système de commande, chausse ses lunettes à réalité augmentée qui lui permettent de voir en 3D le champ opératoire. L’opérateur trace ensuite sur sa tablette le parcours que devra emprunter le laser, celui-ci exécutant précisément ce qui est programmé, en préservant des zones déterminées à l’avance. L’exérèse est ainsi limitée et les marges des cellules saines diminuées. Au crédit du microrobot encore, un faisceau de lumière bleue qui excite la fluorescence naturelle des cellules cancéreuses.
Les premiers essais, sur cadavres, commencés en 2014, sont axés sur l’insertion de l’endoscope, la visualisation en 3D, l’ergonomie du poste de travail et le guidage laser. En cours également, les tests de reconnaissance de la pathologie par imagerie et de fluorescence sur des tissus pathologiques ex-vivo (des matériaux opératoires). Le microrobot, qui autorise une chirurgie planifiée et assistée, ne remplace naturellement pas le chirurgien, aux commandes en amont et en aval de l’acte opératoire.
CCAM technique : des trous dans la raquette des revalorisations
Dr Patrick Gasser (Avenir Spé) : « Mon but n’est pas de m’opposer à mes collègues médecins généralistes »
Congrès de la SNFMI 2024 : la médecine interne à la loupe
La nouvelle convention médicale publiée au Journal officiel, le G à 30 euros le 22 décembre 2024