Chez des sujets âgés vivant dans la communauté, un sommeil de mauvaise qualité et de courte durée est susceptible d’avoir un impact sur la maladie d’Alzheimer, tant sur le développement que sur la progression, rapportent des auteurs américains.
Des perturbations du sommeil sont couramment rapportées par les sujets les plus âgés. Les études récentes chez les humains comme les animaux ont suggéré des liens entre le sommeil et des biomarqueurs de la maladie d’Alzheimer. Peut-on observer des associations entre les variables du sommeil et les dépôts amyloïdes et/ou les indices de la maladie en neuroimagerie ?
Implications en santé publique
Adam Spira et coll. (Johns Hopkins Bloomberg School) publient dans « JAMA Neurology » (21 octobre 2013) leurs résultats documentant cette question. Ils ont réalisé une étude transversale chez 70 adultes vivant dans la communauté (76 ans d’âge moyen, de 53 à 91), faisant partie de la « Baltimore Longitudinal Study of Aging ». Les descriptions de ces personnes sur leur sommeil ont été recueillies et mises en parallèle avec des indices observés en neuroimagerie : importance des dépôts beta-amyloïdes, distribution des volumes au PETscan.
Les sujets ont rapporté des durées du sommeil s’étageant entre plus de 7 heures à 5 heures.
Après divers ajustements, les résultats montrent une association entre un sommeil de plus courte durée et une charge en protéine bêta-amyloïde plus importante. Une association est également trouvée entre un sommeil décrit par les sujets comme de mauvaise qualité et la charge en protéine bêta-amyloïde.
« Nos résultats sont susceptibles d’avoir des implications en santé publique, dans la mesure où la maladie d’Alzheimer est la cause de démence la plus fréquente et où approximativement la moitié des sujets les plus âgés ont des troubles du sommeil. »
Des études plus précises, avec des mesures objectives du sommeil sont nécessaires pour déterminer si les troubles du sommeil peuvent causer ou accélérer le cours de la maladie d’Alzheimer. Jusque-là, aucun lien de cause à effet n’a été établi, dans un sens ou dans un autre, entre la qualité du sommeil et la maladie d’Alzheimer.
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