L’obésité aggrave la maladie d’Alzheimer

Publié le 07/01/2013
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Crédit photo : Juliette Hardy

Des chercheurs de l’Inserm et de l’Université Lille 2/Université Lille Nord de France viennent d’apporter la preuve que l’obésité joue un rôle dans l’expression des pathologies liées à la protéine Tau, telles que la maladie d’Alzheimer.

Ces travaux, réalisés chez la souris sur un modèle de neurodégénérescence, confirment l’idée d’une contribution majeure des troubles métaboliques dans le développement des démences. Si l’obésité est déjà bien connue pour être un facteur de risque, le mécanisme d’action du surpoids n’est pas encore élucidé avec l’hypothèse que les effets soient médiés via une résistance à l’insuline induite.

Mémoire et protéine Tau

L’équipe « Alzheimer et Tauopathies » dirigée par le Dr Luc Buée ont observé de jeunes souris transgéniques, prédisposées à développer avec l’âge une neurodégénérescence liée à la protéine Tau, après 5 mois d’un régime riche en graisse entraînant une obésité progressive. « À l’issue du régime, les souris obèses ont développé une pathologie aggravée tant du point de vue de la mémoire que des modifications de la protéine Tau », explique David Blum, l’un des chercheurs Inserm.

Les chercheurs indiquent également que la résistance à l’insuline n’est pas un facteur aggravant, contrairement à ce qui était suggéré précédemment. « Nos travaux renforcent l’idée d’une contribution majeure des facteurs environnementaux dans le développement de cette pathologie neurodégénérative », souligne le chercheur. L’équipe poursuit ses travaux en ce sens afin d’identifier la nature des facteurs aggravants.

Étude publiée dans la revue Diabetes


Source : lequotidiendumedecin.fr