L'année 2018 restera dans les esprits comme celle où l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a annoncé que l’élimination du cancer du col de l’utérus était possible. L'enjeu sanitaire est considérable. Chaque année en France, ce cancer « évitable » touche 3 000 femmes et entraîne près de 1 100 décès. Pour relever ce défi, la vaccination contre les infections à papillomavirus humains (HPV) et le dépistage par frottis cervico-utérin représentent les deux modalités complémentaires de prévention.
Les premières mesures sont maintenant actées dans le cadre de l'application du plan Cancer 2014-2019, pour atteindre une meilleure couverture vaccinale et un fort taux de dépistage – vaccination des filles jusqu’à 19 ans, proposition d'extension aux garçons, large campagne de communication, soutien du gouvernement et programme de dépistage actif. Un dépistage au niveau national qui prend l'allure de celui organisé pour le cancer colo-rectal et du sein
Il s'agit aussi d'un enjeu d'égalité sociale. « Le cancer du col de l’utérus est le cancer le plus inégalitaire au monde, très fréquent dans les territoires les plus défavorisés des Hauts-de-France et des DOM, où les femmes n’accèdent pas à des gynécologues », a souligné la ministre de la Santé.
Assurer idéalement à chaque jeune fille et à chaque femme l’accès aux deux interventions permettant de les protéger du cancer du col de l’utérus est emblématique de la lutte contre les inégalités d’origine sociale ou territoriale. Voilà un des sujets de santé dont les citoyens devraient se saisir à l’occasion du Grand débat national, avec la cartographie territoriale du dépistage des cancers et la question : « Tu veux connaître ta survie ? Dis-moi où tu habites ».
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