LA COMMISSION d’enquête parlementaire sur la campagne de vaccination contre la grippe A(H1N1)v n’est pas encore à l’uvre – elle ne sera constituée qu’après les régionales – mais les experts commentent déjà les chiffres. Dans la dernière édition du « Journal du dimanche », c’est l’économiste Claude Le Pen qui, d’une certaine manière, relativise l’ampleur financière de l’opération. « À aucun moment, analyse-t-il, le gouvernement n’a raisonné en termes de coûts. Le déficit est déjà tellement abyssal, un peu plus ou un peu moins… Comme en Afghanistan, la guerre, on la fait quel qu’en soit le prix ! » Claude Le Pen juge que l’addition de 1 milliard d’euros que représenterait au total la campagne de vaccination est à comparer « au coût moyen des épidémies de grippe saisonnière qui, chaque année, avoisine les 500 millions d’euros ».
Rappelons qu’il a été décidé dans le cadre de la dernière loi de financement de la Sécurité sociale que le milliard des dépenses liées à l’épidémie de grippe A(H1N1)v seraient intégrées dans le champ de l’ONDAM (mais ne pourrait pas être le déclencheur de la procédure d’alerte en cas de dépassement). Un Objectif national des dépenses d’assurance-maladie qui représente en 2010 la coquette somme de… 162,4 milliards d’euros.
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