SELON LE PARLEMENT européen, le nombre de patients victimes d’une infection nosocomiale en Europe pourrait baisser de 20 % par an si une politique volontaire était menée dans ce sens, que ce soit en matière de formation des personnels ou de renforcement de l’hygiène.
Il a donc adopté, dans ce but, un rapport préconisant une meilleure formation de tous les soignants, mais aussi le recrutement d’au moins une infirmière spécialisée dans la lutte contre les infections par tranche de 250 lits d’hôpitaux, ainsi que le renforcement de l’hygiène et des contrôles de routine dans les hôpitaux, de même que la généralisation de la prophylaxie et des vaccinations. Par ailleurs, le Parlement souhaite que la Commission européenne mette en place des règles précises pour lutter contre les blessures causées par les seringues, tant pour les personnels de santé que pour les patients.
Selon différentes estimations, un patient sur 20 serait victime chaque année d’une infection nosocomiale, mais les chiffres varient très largement au gré des études. Pour la députée française Françoise Grossetête, rapporteur du texte adopté à Strasbourg, entre 7 et 15 millions de personnes seraient victimes d’un « événement indésirable » - infection nosocomiale ou autre - dans les hôpitaux de l’UE, tandis que 37 millions de patients en subiraient un chaque année dans le cadre des soins primaires et ambulatoires. La Commissaire européenne à la santé, Androulla Vassiliou, a toutefois estimé qu’il était difficile de quantifier de tels objectifs de réduction des infections, en raison de la variété des situations hospitalières en Europe.
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