LES NOURRISSONS sous antiprotéases ont déjà un taux de cholestérol élevé. Cette perturbation iatrogène, constatée chez les adultes infectés par le VIH et traités par ces molécules, se retrouve bien aussi chez les 12-24 mois exposés au virus in utero. Constat réalisé par l’équipe de Rohan Hazra (NIH, États-Unis) après avoir suivi 764 bébés enrôlés, dont 83 infectés, dans 5 pays d’Amérique Latine et des Caraïbes.
Les nourrissons recevant des antiprotéases avaient une cholestérolémie moyenne de 169 mg/dl, contre 152 chez ceux recevant d’autres antirétroviraux et 147 pour des témoins indemnes. En revanche, les bébés porteurs du virus et non traités avaient un taux de cholestérol à 122 mg/dl. Enfin, 10,8 % des enfants porteurs du virus avaient un cholestérol au delà de 200 mg/dl. Les chercheurs ajoutent que sous antiprotéases la triglycéridémie était également plus élevée, 211 mg/dl en moyenne.
Les questions que se pose l’équipe portent sur le devenir cardio-vasculaire de ces enfants. Elle suggère une surveillance régulière afin de contrecarrer tout risque de d’affection cardiaque à mesure qu’ils grandiront. Tout en ne sachant pas s’il existe un authentique risque cardio-vasculaire sur le long terme et si une intervention sur ces lipides est nécessaire.
AIDS, 21 novembre 2011.
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