Foin des élans du cœur et des sentiments élevés, ce sont plus prosaïquement nos bactéries digestives qui écriraient notre carte du Tendre ! Si l’on suit Rosenberg et coll. qui ont étudié de près la drosophile, la petite mouche choisit son âme sœur en fonction de la bactérie prédominante dans son intestin.
Ils ont divisé une population de mouches en deux groupes, et nourri le premier à base de fécule et l’autre à base de sucre de malt. Remises toutes ensemble au bout d’un an de ce régime, on s’aperçoit que chacune choisit pour s’accoupler une drosophile nourrie de la même manière. L’analyse de la flore digestive montre une prédominance de Lactobacillus plantarum suite au régime à base de fécule, associée à une présence particulière de phéromones. Lorsque l’on ajoute un antibiotique qui élimine les bactéries, l’accouplement se fait au hasard et les phéromones ont disparu.
Rosenberg ne voit pas l’organisme vivant isolé comme unité de base de la sélection naturelle, mais celui-ci inclut dans un milieu biologique très large, qu’il nomme « holobiont ». Auquel contribuent tous les partenaires de l’organisme… jusqu’à ses bactéries saprophytes. Bactéries et organisme évoluant la main dans la main et non chacun pour son propre compte.
Proc Natl Acad Sci, en ligne le 2 décembre 2010.
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