Ce pourrait être l’une des explications. Les infections rhino-pharyngées sont connues pour se transmettre très volontiers lors des rassemblements humains (lieu de travail ou de divertissement…). Mais pourquoi avec prédilection en automne-hiver ? Un élément de réponse est donné par l’équipe américaine (Greenwich hospital et Yale University) de James R. Sabetta : la vitamine D.
Ces médecins ont eu l’idée de rechercher un lien entre le taux sanguin de la vitamine, en automne-hiver, et le risque respiratoire. Une étude en double aveugle a été menée auprès de 198 adultes sains au cours de ces saisons froides 2009-2010. Des dosages ont été réalisés mensuellement, ainsi qu’un « livre de bord » détaillé de la moindre infection ORL ou broncho-pulmonaire.
La corrélation se fait d’elle-même. Sur les 18 participants dont la 25-(OH)-vitamine D s’est maintenue au moins à 38?ng/ml le taux d’infections virales a été de 16,6 % (3 cas). Chez les 180 autres, 45 % (81 personnes) ont été atteints. Cerise sur le gâteau, les taux les plus élevés étaient associés à une infection plus courte.
De là à proposer une supplémentation en vitamine D pour atteindre les 38ng/ml fatidiques, il n’y a qu’un pas. Que les auteurs ne franchissent pas. Un tel conseil requiert validation par des études dédiées.
PLoS ONE, 15 juin 2010.
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