DES CHERCHEURS français annoncent avoir décrypté des mécanismes de la pathogénie du virus du Chikungunya en utilisant un modèle animal inédit dans la recherche sur cette maladie, le macaque cynomolgus. Adulte, ce singe a un système immunitaire et une physiologie très similaires à ceux des humains. K.Labadie et coll. ont infecté ce modèle par des virus du Chikungunya isolés chez des patients au cours de l’épidémie de l’île de la Réunion. Ils observent qu’il présente toutes les caractéristiques virologiques et cliniques observées chez l’humain. Ils mettent en évidence certaines caractéristiques de la pathologie, comme les atteintes au foie en phase aiguë. Mais la découverte la plus marquante est que les macrophages constituent le siège de la conservation du virus dans l’organisme. Avec les cellules dendritiques, ils peuvent héberger le virus pendant plusieurs mois. Ils possèdent aussi la propriété d’infiltrer des tissus comme des articulations, les muscles, les organes lymphoïdes et le foie. Ceci peut expliquer les symptômes typiques de la maladie observés à long terme et invalidants pour le patient, que sont les douleurs musculaires et articulaires.
Les macrophages infectés, mis en évidence pour la première fois dans cette maladie, représentent donc une cible potentielle pour le développement de nouvelles thérapeutiques pour les atteintes chroniques.
Par ailleurs, la persistance des virus dans les macrophages et les cellules dendritiques pourrait être un phénomène commun à plusieurs virus de la même famille des arbovirus transmis par les arthropodes.
Journal of Clinical Investigation, édition en ligne.
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