Après une longue journée de discussions bilatérales, les contributeurs publics et privés ont finalement atteint l'objectif de 14 milliards de dollars (12,7 milliards d'euros) fixé par le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme.
En tant qu'hôte de la conférence de reconstitution du Fonds, Emmanuel Macron a précisé le montant de la collecte, 13,92 milliards de dollars (12,65 milliards d'euros), corrigé de 100 millions de dollars supplémentaires quelques minutes plus tard par Peter Sands, le directeur exécutif du Fonds mondial.
Cet engagement de 14 milliards de dollars « est vraiment un minimum », réagit auprès du « Quotidien » Anais Saint-Gal, responsable du plaidoyer « programmes internationaux » de l'association AIDES qui ne cache pas sa « frustration ». Si elle salue l'augmentation de 20 % de la contribution française (1,3 milliard d'euros en tout), elle rappelle que « les besoins réels du Fonds Mondial sont de l'ordre de 16 à 18 milliards de dollars, selon le global funds global network », soit 14,5 à 16,4 milliards d'euros.
Risque de la stagnation
« Avec 14 milliards, on court le risque de simplement contenir ces épidémies, à un moment où il faudrait vraiment accélérer les financements », insiste Anais Saint-Gal. En amont de la conférence, AIDES s'est engagé aux côtés d'autres associations pour réclamer une augmentation de 25 % de la contribution française.
Le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme est le premier bailleur de fonds intergouvernemental, à destination de la lutte contre ces 3 pandémies. Nombre de pays ont augmenté leur contribution ou sont devenus donateurs pour la première fois cette année, notamment en Afrique, a souligné le président français à la clôture de la manifestation qui a rassemblé quelque 700 délégués.
Au cours de la conférence, le Danemark a augmenté son engagement de 16,6 % et contribuera à hauteur de 350 millions de couronnes danoises (46,9 millions d'euros). La Suède a quant à elle promis 2,85 milliards de couronnes suédoises (260 millions d'euros) soit une participation en hausse de 14 %. Petit contributeur, le Portugal a triplé son aide et contribuera au Fonds à hauteur de 750 000 euros.
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