« Le but est de partager les expériences des uns et des autres pour tirer tout le monde vers le haut et améliorer la qualité de l’imagerie dans les protocoles de recherche clinique en France », explique la Pr Catherine Oppenheim, en évoquant Force-Imaging, un projet harmonisé de services d’imagerie pour la recherche clinique en France. « Il existe déjà un réseau qui s’appelle France Life Imaging, qui est surtout orienté sur la recherche translationnelle et plus fondamentale, ajoute-t-elle. Là, le but est de faire un peu la même démarche pour la recherche en imagerie, qui n’est pas toujours identifiée et donc valorisée dans les protocoles ».
Ce projet Force-Imaging, a été lancé à l’initiative de la Société française de radiologie (SFR), de la Société française de médecine nucléaire et imagerie moléculaire (SFMN), du Collège des enseignants en radiologie de France (CERF) et du Collège national des enseignants de médecine biophysique et de médecine nucléaire (CNBEMN). Dans un document de novembre 2015, ces quatre partenaires constataient que la recherche clinique, qui s’appuie sur les plateformes d’imagerie, tend à augmenter en volume. « Et les conditions de sa réalisation sont de plus en plus délicates pour essentiellement deux raisons. D’une part, l’imagerie génère des volumes de données importants et le stockage de ces données est inadapté. D'autre part, il existe un manque de ressources matérielles et de moyens humains, ce qui est un frein à la recherche et à sa qualité (standardisation des acquisitions, contrôle de qualité, archivage et traitements spécifiques des données images acquises pour la recherche clinique) », soulignaient les quatre promoteurs.
« L’objectif de cette initiative est de structurer les plateformes d’imagerie afin qu’elles puissent répondre aux critères actuels d’assurance qualité d’une recherche clinique professionnelle et de fédérer ces plateformes au niveau national afin de répondre rapidement et de manière cohérente à toute demande d’étude clinique multicentrique », indique la Pr Oppenheim.
Avec ce réseau, l’idée est que l’imagerie puisse être utilisée dans les protocoles de recherche qui le nécessitent, dans les hôpitaux universitaires et généraux. « Même si les CHU sont souvent leaders, cette recherche est aussi menée dans les hôpitaux généraux. Le but est d’avoir un socle commun pour produire une même qualité d’images pour faire avancer la recherche clinique », indique la Pr Oppenheim.
D’après un entretien avec la Pr Catherine Oppenheim (hôpital Sainte-Anne, Université Paris Descrates Paris), membre du bureau du CERF
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