La femme est âgée. Le médecin est gériatre. Autour, ses collègues et les étudiants sont au spectacle car ils vont assister à un classique du Dr George Adams : pour tester la mémoire de sa patiente, il cache son stylo sous son oreiller et lui demande de se rappeler où il est. Puis il examine la femme. Après quoi, il s’assied pour écrire ses observations. Et, là, se tâte une poche, puis une autre, puis une autre encore, les retourne l’une après l’autre. En vain… Alors la patiente se précipite sous l’oreiller, en ressort le stylo et s’exclame : « C’est cela que vous cherchez ? » Épreuve réussie.
Pour Adams, tout a commencé en 1949 à l’hôpital de Belfast où il est nommé responsable d’un centre où sont entassées 300 personnes âgées. Question traitement et rééducation, quasiment aucune ressource. Alors, avec un noyau d’infirmières, de kinésithérapeutes et de travailleurs sociaux, il persuade les autorités de rénover ce centre qui devient la première unité gériatrique du Royaume-Uni. On y vient du monde entier voir comment on peut rendre activité et indépendance aux hémiplégiques.
Ensuite, il instaure dans tous les hôpitaux du nord-est de l’Irlande l’observation de tous les sujets de plus de 60 ans ; renseignements qui sont combinés à des données concernant les conditions de vie et les handicaps des personnes âgées à domicile. Travail gigantesque qui sert de base pour le développement de services de gériatrie. De sorte que, dans le nord de l’Irlande, George Adams est considéré comme le père de la gérontologie.
BMJ du 5 mai 2012, p. 34.
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