LA PKRAD est la plus fréquente des maladies rénales héréditaires ; elle progresse vers l’insufisance rénale terminale avant 60 ans chez moitié des sujets touchés. Un patient dialysé sur 10 a une PKRAD. Celle maladie est caractérisée par la présence de volumineux kystes dans les reins, avec des épisodes d’ douleur, d’hématurie et d’infection des kystes. On ne dispose pas encore de traitement pour ralentir la progression de la maladie.
L’AMP cyclique médié par la vasopressine est impliqué dans la prolifération des cellules épithéliales des kystes et la sécrétion de liquide dans les kystes. Or le tolvaptan, antagoniste du récepteur V2 à la vasopressine utilisé contre l’hyponatrémie, agit précisément contre l’AMPc. Il a donc été testé en phase II pour ralentir la progression de la PKRAD. C’est maintenant l’étude internationale de phase III TEMPO, à laquelle ont participé plusideurs éqjuipes françaises, qui est publiée dans le « New England Journal of Medicine ».
Taux de modification du volume rénal.
Cet essai en double aveugle contre placebo, qui a duré trois ans, a porté sur 1445 patients de 18 à 50 ans, atteints d’ne PKRAD avec un volume rénal total de 750 ml ou plus (cinq fois la normale) et une clairance de la créatinine estimée à 60 ml/min ou plus. Ces patients ont reçu soit le tolvaptan deux fois par jour, à la dose maximale tolérée ou un placebo. Le critère principal de jugement était le taux annuel de la modification du volume rénal total. Les critères secondaires séquentiels incluaient un composite du temps de progression clinique (détériotation de la fonction rénale, douleur rénale, HTA, albuminurie) et le taux de déclin de la fonction rénale.
En trois ans, l’accroissement du volume rénal total a été de 2,8 % par an dans le groupe tolvaptan contre 5,5 % dans le groupe placebo (baisse de 50 %). Le critère composite était en faveur du tolvaptan (44 vs 50 événements par 100 années de suivi), avec un plus faible taux de détérioration de la fonction rénale.
Cela dit, un très grand nombre de patients a arrêté le tolavaptan pour des effets secondaires aquarétiques : soif, polydipsie, polyurie, nocturie.
Vincente Torres et coll. New England Journal of Medicine en ligne.
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