UNE ÉTUDE publiée sur le site du « Lancet » montre qu’un traitement antisens a permis de restaurer l’expression de dystrophine chez des patients atteints de maladie de Duchenne.
La malade de Duchenne, on le sait, résulte d’une altération du gène DMD situé sur le chromosome X, avec comme corollaire l’absence de production d’une protéine musculaire essentielle, la dystrophine. On sait aussi que des mutations aboutissant à la production d’une dystrophine tronquée mais fonctionnelle, provoque une dystrophie moins grave, la maladie de Becker. D’où l’intérêt des chercheurs pour une stratégie consistant, par le biais d’un saut d’exon, à restaurer une certaine production de dystrophine. Des essais ont déjà été effectués avec le 2’OMe (2’O-méthyl-ribooligonucléoside phosphorothioate) et le PMOs (phosphorodiamidate morpholino oligomères). Deux essais de preuve de principe ont montré la restauration de l’expression de dystrophine avec ces molécules ciblant un saut d’exon 51.
C’est dans ce contexte qu’une équipe londonienne (Sebahattin Cirak et coll.) a testé en phase II, en escalade de dose (6 cohortes, de 0,5 à 20 mg/kg), l’AVI-4658 (POM) par voie veineuse chez 19 patients de 5 à 15 ans. Résultat : on a observé un saut d’exon 51 dans toutes les cohortes et l’expression d’une nouvelle dystrophine à partir de la cohorte 3 ; on a observé une réponse significative chez 7 patients, dont 6 étaient dans les cohortes les plus élevées. La réponse la plus forte a été de 18 % des taux normaux de dystrophine. Pour les auteurs, il faut maintenant conduire des essais d’efficacité clinique.
The Lancet du 25 juillet 2011, édition en ligne.
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