Les craniopharyngiomes sont des tumeurs épithéliales bénignes prenant naissance à la base du cerveau
au niveau de l’hypophyse. On distingue deux types histologiques: adamantineux, plus fréquent chez l’enfant, et papillaire, rencontré plutôt chez l’adulte. Bien que bénignes, ces tumeurs restent graves en raison des fréquentes difficultés d’une exérèse chirurgicale complète, de leur récidive, et des séquelles endocriniennes et neurologiques liées a l’extension tumorale et au traitement (chirurgie et radiothérapie).
Un génotypage ciblé a trouvé la mutation BRAF dans 95 % des craniopharyngiomes papillaires (36/39) et la mutation CTNNB1 dans 96 % craniopharyngiomes adamantineux. Ces mutations sont clonales et associées à peu d’autres mutations dans les tumeurs, ce qui laisse penser que des molécules inhibant leur signal pourraient inhiber la croissance tumorale.
« Un essai multicentrique est en phase de planification pour le craniopharyngiome papillaire. Des inhibiteurs de BRAF (vemurafenib, debrafenib) ont été développés et sont heureusement très efficaces contre les mélanomes avec mutation BRAF. Nous avons donc bon espoir que nous observerons des réponses thérapeutiques chez les patients affectés d’un craniopharyngiome papillaire », confie au Quotidien le Dr Sandro Santagata (Boston).
Dans un premier temps, les essais évalueront l’efficacité des inhibiteurs de BRAF contre les tumeurs résiduelles ou récidivantes après résection chirurgicale. Si ces inhibiteurs sont efficaces, ils pourraient alors être évalués en première ligne de traitement avant résection chirurgicale ou radiothérapie.
Nature Genetics, 12 janvier 2014, Brastianos et coll.
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