L’ÉQUIPE de Mark Holmes (département de médecine vétérinaire, Cambridge, Royaume-Uni), publie un avertissement concernant un nouveau variant de staphylocoque doré résistant à la méthicilline (SAMR), différent des souches connues et identifié dans du lait de vache au Royaume-Uni (Angleterre et Écosse) et au Danemark. Cette nouvelle souche est associée à une maladie clinique et les tests existants sont inopérants. Ils ne la détectent pas, indiquant à tort que cette souche est sensible à la méthicilline, ce qui entraîne une prescription d’antibiotiques inadéquats.
L’étude révèle que les vaches pourraient être un réservoir de SAMR susceptibles d’infecter les humains.
La résistance trouvée chez le nouveau variant de SAMR est habituellement conférée par le gène mecA, qui peut se transférer entre les souches de staphylocoque doré (S. aureus). À l’heure des tests génétiques, un résultat positif pour ce gène représente la méthode standard d’identification d’un SAMR.
L’étude de Holmes et coll. montre que le SAMR détecté possède une nouvelle forme du gène mecA et qu’elle échappe aux tests usuels de confirmation. Lorsque les méthodes habituelles telles que la PCR, ou la méthode par anticorps monoclonal sont utilisées isolément, le nouveau variant va être rangé dans la catégorie des germes sensibles à la méthicilline.
L’étude montre aussi de façon indirecte qu’un réservoir animal existe : des prélèvements réalisés chez les humains et les bovins montrent des identités entre des isolats, avec également des démonstrations d’associations géographiques. Pour finir, l’Agence de surveillance vétérinaire recherchant les souches de SAMR n’a pas détecté d’autres variants nouveaux.
Les auteurs concluent : « les découvertes suggèrent qu’un réservoir bovin existe, d’où la souche est transmise aux personnes. La pasteurisation du lait prévient tout risque d’infection via la chaîne alimentaire ; mais les individus en contact étroit avec le bétail pourraient être à plus haut risque de portage. Des recherches plus poussées sont nécessaires pour tester cette hypothèse ».
The Lancet Infectious Diseases, en ligne le 3 juin 2011.
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