UN PAS de géant vient d’être franchi dans la compréhension de la schizophrénie, avec à la clé une franche orientation pour de nouvelles thérapeutiques.
Cette avancée consiste en l’identification d’un gène lié fortement à la survenue du trouble psychiatrique, VIPR2 (Vasoactive Intestinal Peptide Receptor 2). Exprimé dans le système nerveux central, il est connu pour participer à la régulation de la formation et de l’activité neuronale. Chez la souris, il a même montré un rôle important dans les processus comportementaux (apprentissages, horaires d’activités).
La découverte de l’équipe de Jonathan Sebat (San Diego, Californie) fait suite à ses travaux antérieurs. Ces chercheurs avaient déjà constaté, dans l’affection, l’implication de plusieurs variations du nombre de copies de certains gènes, sans bien préciser lesquels. C’est pour cela qu’a été lancée une étude de grande ampleur, scannant le génome entier de 8 290 patients atteints et de près de 7 500 témoins. Des duplications à l’extrémité du chromosome 7q ont été relevées 14 fois plus souvent chez les patients, ces variations du nombre de copies portaient sur le gène VIPR2.
La mutation conduit à une expression plus importante du gène et à une plus grande activité de son récepteur, ce qui mène à une stimulation majorée de la voie de signalisation du VIP. Cette activité, rappellent les chercheurs américains, peut être modulée par des peptides synthétiques, dont certains existent déjà. La prochaine étape de leur quête sera donc de tester ces peptides sur des modèles murins de schizophrénie et sur des cultures de cellules humaines porteuses de la mutation.
Nature, édition avancée en ligne, 3 février 2011.
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