EN 2008 était créé le SUNLIGHT consortium. Son objectif, identifier les variations génétiques communes contribuant aux concentrations en vitamine D et au risque de carence, est explicité par le développement de l’acronyme : Study of Underlying Genetic Determinants of Vitamin D and Highly Related Traits. Les premiers résultats très positifs de ce projet sont publiés dans le « Lancet ». Le consortium a pu identifier trois gènes, ainsi qu’un variant additionnel, impliqués dans ces carences vitaminiques.
Les 33 996 sujets enrôlés, tous d’origine européenne, sont issus de 15 cohortes internationales. Elles sont issues des diverses nations participantes : Royaume-Uni, États-Unis, Canada, Pays-Bas, Suède et Finlande. Une étude d’association portant sur l’ensemble du génome a été réalisée portant sur les taux de 25-OH vitamine D. Étaient considérés comme en situation de carence les sujets dont le taux était inférieur à 75 ou 25 nmol/l. Les dosages relevés ont été associés aux analyses génétiques.
C’est ainsi que trois loci ont été significativement associés aux taux vitaminiques.
Le premier est un nouveau venu dans le cadre de cette association, il s’agit de DHCR7/NADSYN1. DHCR7 code pour une enzyme, la 7-DHC réductase, qui convertit le 7-DHC en cholestérol. Le deuxième gène, mis en évidence sur le locus CYP2R1, code pour une enzyme microsomiale hépatique. L’enzyme CYP2R1 pourrait être impliquée dans la 25-hydroxylation de la vitamine D au niveau hépatique. Quant au troisième, GC, il encode la protéine transporteuse de la vitamine D. Les variants du gène GC associés à l’hypovitaminose le sont également à de faibles taux de cette protéine. Cependant, il n’existe aucune certitude d’une relation entre le taux de la protéine et la disponibilité ou le métabolisme de la vitamine. Enfin, une association supplémentaire a été notée avec le locus contenant le gène CYP24A1. Il code pour la 24-hydroxylase, starter de la dégradation de la 25-OH vitamine D et de la 1,25 dihydroxyvitamine D.
Un risque multiplié par 2,47.
L’analyse statistique montre que les participants ayant le score génotypique (associant les trois variants confirmés) le plus élevé et qui se situent dans le quartile supérieur ont un risque multiplié par 2,47 de taux inférieur à 75 nmol/l. Il est multiplié par 1,97 pour un seuil à 50 nmol/l.
Les auteurs relèvent que leur travail présente plusieurs limitations. Au nombre d’entre elles, le fait qu’il n’était pas conçu pour mettre en évidence des variants rares. Il manque également les informations sur les habitudes alimentaires et l’ensoleillement. Enfin, le travail ne porte que sur des individus caucasiens. Rien ne prouve que ces résultats soient reproductibles dans d’autres groupes ethniques.
Lancet édition avancée en ligne, doi :10.1016/S0140-6736(10)60588-0.
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