CES DONNÉES viennent bousculer les recommandations britanniques officielles du NICE qui guidaient la conduite à tenir vis-à-vis des membres de la famille lorsqu’un cas d’HF est diagnostiqué. L’ HF est décrite comme une affection génétique fréquente (1/500 en Europe), responsables d’une élévation franche de la concentration de LDL-cholestérol pouvant être responsable décès cardiovasculaires très prématurés, se transmettant sur un mode autosomique dominant, et que l’on croyait jusqu’alors monogénique ; les mutations en cause affectant principalement trois gènes : le gène LDLR ( récepteur au LDL), le gène APOB et le gène PCSK9. Cependant, dans 60 % des cas, aucune mutation n’est identifiée.
L’équipe de Philippa J. Talmud ( Londres) a donc émis une nouvelle hypothèse selon laquelle l’HF pourrait être la résultante de petits changements affectant plusieurs gènes, plutôt qu’une seule et unique mutation importante. En d’autres termes, cette dyslipidémie serait plus polygénique que monogénique.
Les auteurs ont comparé trois groupes de sujets : un groupe HF avec mutation, un groupe HF sans mutation, d’origine britannique et belge, et un groupe témoin. Les participants se sont tous soumis à un test génétique recherchant les 12 allèles les plus fréquemment associés à l’augmentation du taux de LDL-cholestérol (selon la liste du Global Lipid Consortium Genetics) et établi un score en fonction du poids des gènes.
Les résultats montrent que chez les témoins, ce score est très associé à la concentration en LDL-cholestréol. Chez les sujets HF avec ou sans mutation identifiée, le score est plus élevé que chez les témoins.
Les auteurs ont reconstruit une stratégie de dépistage pour les HF : chez les sujets sans mutation (des gènes LDLR, APOB et PCSK9) identifiée et dont le score génétique est bas (donc pas non plus en faveur d’une HF polygénique) il est probable que l’HF puisse être d’origine monogénique, liée cette fois à une mutation ... encore non élucidée.
The Lancet, publié en ligne le 22 février 2013
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