GRÂCE À une équipe de chercheurs espagnols, l’huile d’olive vient de révéler l’un de ses secrets, celui de son effet bénéfique sur l’athérosclérose. En menant une étude chez 90 volontaires, Valentini Konstantinidou et coll. se sont intéressés aux polyphénols de l’huile d’olive vierge, lorsqu’elle est consommée dans le cadre d’un régime méditerranéen. Ils ont découvert qu’elle possède une activité nutrigénomique (interaction entre l’alimentation et l’expression des gènes) en modifiant l’expression de gènes impliqués dans l’athérosclérose.
L’étude a été menée de façon randomisée, contrôlée, sur une période de trois mois. Les participants ont été scindés en trois groupes. Le premier avait une alimentation méditerranéenne associant de l’huile d’olive vierge ; le deuxième, avec le même mode alimentaire, bénéficiait d’une huile d’olive vierge lavée ; le troisième groupe, au titre de témoin, conservait son alimentation habituelle. Pourquoi un groupe avec de l’huile lavée ? Parce que ce lavage en abaisse le contenu en polyphénols (passant de 328 mg/kg à 55).
De façon schématique, le groupe consommant l’huile d’olive contenant la totalité de ses polyphénols montre les résultats les plus démonstratifs. Les statuts oxydatif et inflammatoire sont abaissés chez eux. Ainsi, les chercheurs relèvent une diminution de l’expression de gènes liés à l’inflammation (INF gamma, Rho GTPase-activating protein 15 et récepteur de l’ IL-7) et au stress oxydatif dans les cellules mononucléées (récepteur adrénergique ß2, polymerase DNA-directed κ).
Par la voie d’un effet nutrigénomique, les polyphénols de l’huile d’olive vierge entraînent une sous-régulation des gènes proathérogènes dans le cadre d’un régime méditerranéen.
FASEB Journal, doi:10.1096/fj.09-148452.
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