Le rat, encore lui, a beaucoup à apprendre aux humains dans leur quête de la longévité. Il existe dans le désert africain un rat glabre et souterrain (Heterocephalus glaber), qui jouit d’une longévité exceptionnelle. Il peut vivre en cage jusqu’à trente ans, alors que le rat domestique commun (poilu) ne dépasse pas trois ans. De plus, il a une santé de fer. Il ne développe pas de cancer malgré son âge avancé et il est impossible d’en faire un animal de laboratoire à qui greffer un cancer. Pour percer ses secrets biologiques, une équipe internationale a séquencé son génome. L’étude des gènes signifiants devrait nous donner de précieuses indications sur nombre de particularités qu’il nous serait bien difficile d’imiter. Dans ses galeries, le rat-taupe nu vit dans le noir, dans un air vicié (pauvre en O2 et chargé en CO2) et la majorité des membres mâles de la colonie abandonnent toute ambition reproductive. Cette activité est dévolue au peu de mâles choisis par une reine qui supprime la maturité sexuelle des autres mâles. De plus, le rat-taupe nu n’a pas de thermogenèse ; c’est le seul mammifère qui en soit dépourvu. Il doit régulièrement rejoindre la surface pour se réchauffer. Enfin, il se nourrit de tubercules amers. Que de conditions hostiles à apprendre à surmonter !
Eun-bae Kim, Nature, 12 octobre 2011, doi : 10.1038/nature10533
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