L’ADN n’en finit pas de nous éclairer sur notre propre histoire. La semaine dernière, à l’occasion de la restitution à la Nouvelle-Zélande de têtes maories, Régis Debruyne, paléogénéticien au Muséum national d’histoire naturelle à Paris, expliquait qu’une analyse de l’ADN nucléaire, hérité de la lignée paternelle, avait prouvé de manière « quasi certaine » que les têtes conservées au musée du quai Branly étaient bien celles d’ancêtres maoris. En interrogeant ce qui constitue probablement les plus « anciennes séquences génétiques » de ce peuple connues à ce jour, les anthropologues ont pu recueillir de précieuses informations sur l’histoire du peuplement des îles du Pacifique par un peuple parti voici plusieurs millénaires de Taïwan pour s’installer en Polynésie avant d’arriver sur les côtes néo-zélandaises entre le XIe et le XIIIe siècle.
La revue « The American Journal of Human Genetics » propose, elle, une étude sur une autre migration, celle des premiers Américains. L’équipe de l’anthropologue Theodore Schurr, en étudiant l’ADN du chromosome Y (transmis par le père) chez les Amérindiens et chez les autochtones d’une petite région du sud de la Sibérie, a montré que les deux peuples étaient génétiquement similaires. Les peuplades de l’Altaï, région située au croisement de la Russie, de la Mongolie, de la Chine et du Kazakhstan et qui fait partie aujourd’hui de la Fédération de Russie, seraient les ancêtres des tout premiers Américains et seraient arrivés il y a 20 000 ou 25 000 ans par le détroit de Béring.
CCAM technique : des trous dans la raquette des revalorisations
Dr Patrick Gasser (Avenir Spé) : « Mon but n’est pas de m’opposer à mes collègues médecins généralistes »
Congrès de la SNFMI 2024 : la médecine interne à la loupe
La nouvelle convention médicale publiée au Journal officiel, le G à 30 euros le 22 décembre 2024