LA SCLÉROSE tubéreuse est une maladie autosomique dominante atteignant 1 enfant sur 10 000 à la naissance. À l’âge adulte, plus de la moitié des cas présentent des lésions très évocatrices à type d’angiofibromes faciaux, de nodules sous-épendymaires, de plaques fibreuses sur le front et le cuir chevelu, d’angiomyolipomes rénaux. Les symptômes sont parfois très discrets chez les enfants.
Cette nouvelle étude (enregistrée sous le nom de EXISTE-1) publiée dans l’édition numérique du « Lancet » a été menée chez 117 enfants et adultes atteints de ST assignés de façon randomisée à l’evérolimus ou un placebo.
L’evérolimus était administré par voie orale à une première dose débutante de 4,5 mg/m2/j puis titré de façon à obtenir une concentration plasmatique de 5 à 15 ng/ml. Le critère primaire de l’essai était la réponse des SEGA, soit une réduction supérieure ou égale à 50 % du volume par rapport à l’inclusion, sans aggravation ou nouvelle hydrocéphalie, sans aggravation des lésions non SEGA et sans nouveaux SEGA de taille supérieure ou égale à 1 cm dans le plus long diamètre.
Éviter la chirurgie.
« Trente-cinq pour cent des patients sous evérolimus ont présenté une réduction du volume tumoral d’au moins 50 % après une durée moyenne de traitement de 42 semaines », a expliqué le Dr David Neal Franz (Cincinnati, États-Unis) auteur principal de l’essai.
« Les enfants ne vont pas seulement éviter la chirurgie mais observer de vrais changements dans d’autres aspects de la maladie, en particulier la réduction ou la disparition de l’hydrocéphalie », a poursuivi le Dr Franz.
En octobre 2010, la Food and Drug Administration avait accéléré la procédure d’agrément de l’evérolimus (Afinitor, des laboratoires Novartis) dans cette nouvelle indication sur la base d’un essai d’efficacité et la tolérance mené en ouvert chez 28 enfants âgés de 11 ans en moyenne atteints de SEGA, publié par le même auteur dans le « New England Journal of Medicine ».
Selon le Dr Franz, l’evérolimus qui est un inhibiteur de la protéine mTOR (mammalian Target Of Rapamycine, une sérine-thréonine kinase qui, une fois activée, catalyse la phosphorylation des deux acides aminés) est également impliqué dans d’autres pathologies où il trouverait un intérêt : il cite la maladie d’Alzheimer, de Parkinson, d’Huntington, l’autisme et le diabète de type 2.
Publié en ligne dans The Lancet 13 novembre
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