La cirrhose est considérée comme à haut risque pour toute chirurgie abdominale : décompensation brutale, ascite, insuffisance hépatocellulaire voire décès. La réduction de poids est toutefois le seul moyen de faire régresser la Nash : pour la chirurgie bariatrique, le jeu en vaut-il la chandelle ?
Une étude rétrospective, observationnelle et multicentrique sur 41 patients atteints de cirrhose ayant subi une chirurgie de l'obésité (âge moyen : 53,8 ± 7,9 ans, 46,3 % de femmes, IMC préopératoire de 45 ± 8,3 kg/m2, classe A de Child-Pugh pour 40 d'entre eux), par sleeve gastrectomie dans 68,3 % des cas, relève une perte de poids de 26,33 ± 8,3 % et de 21,16 ± 15,32 %, à 1 et 5 ans après la chirurgie. Cela s'accompagne d'une réduction significative du diabète de type 2, de l'hypertension artérielle et de la dyslipidémie, ainsi que d'une amélioration des enzymes hépatiques. L'indice de maladie hépatique au stade terminal (Meld) est passé de 7,2 ± 1,9 à 9,8 ± 4,6 à 5 ans.
Sept patients (17 %) ont développé des complications postopératoires précoces, sans mortalité. Au cours du suivi, seuls cinq patients ont développé une décompensation hépatique. Ces résultats encourageants invitent à mieux cerner les facteurs de bon pronostic.
(1) Miñambres I et al. Obes Surg. 2019;29:585-92
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