TOUT D’ABORD, une étude rétrospective chinoise a évalué l’efficacité de l’entecavir à 96 semaines chez 104 patients cirrhotiques n’ayant jamais reçu de traitement antiviral. À 48 semaines, 95,8 % des sujets HBeAg(+) et 96,8 % des patients HBeAg (-) atteignent une charge virale indétectable, pourcentages qui passent à 97,2 et 100 % à 96 semaines. Parallèlement, on enregistre une normalisation des transaminases.
Au plan histologique, on note une amélioration du score nécro-inflammatoire de Knodoll (70,3 % des cas) et de la fibrose chez 43 % des patients.
Les fonctions hépatiques sont significativement améliorées : sérum albumine ( p < 0,0001) et TP (p = 0,0013).
Une seconde étude, réalisée à Hong Kong chez 222 patients non cirrhotiques suivis pendant trois ans, aboutit à des conclusions semblables. Alors que la charge virale médiane était de 1,37 x 107 copies/ml (96 % des patients étant au-delà de 105 copies/ml), le taux de charges virales indétectables passe à 81,1, 89,8 et 90,8 % après un, deux et trois ans de traitement par entecavir (0,5 mg/j). La même évolution est enregistrée pour les transaminases (ALT). Par ailleurs, le taux cumulé de résistance ne dépasse pas 1 % et aucun effet indésirable sévère n’a été décelé.
Résultats convergents en Europe et aux États-Unis.
Des études américaines et européennes aboutissent à des résultats analogues :
- chez 58 patients présentant une réponse partielle à l’adéfovir, le passage sous entecavir entraine une suppression virale dans 65 % des cas à un an et à 75 % à deux ans. Après six mois d’entecavir, la charge virale diminue de 2-Log 10 dans 91 % des cas ;
- dans une autre étude américaine (153 patients), on obtient une charge virale indétectable à trois ans chez 100 % des patients antérieurement traités par adéfovir et chez 100 % de ceux qui étaient prétraités par lamivudine ;
- une étude italienne portant sur 376 patients met en évidence 96 % de suppression virale à deux ans avec seulement 4 cas de résistance ;
- la cohorte VIRGIL-Europe (Allemagne, France, Espagne, Italie, Pays-Bas) réunissant 161 patients ( dont 101 naïfs) met en évidence un pourcentage de charges virales indétectables de 81 % chez les patients naïfs et 55 % chez les patients prétraités.
Dans toutes ces études, la tolérance a été très bonne. Au total, on voit donc que l’entecavir confirme dans la vraie vie son efficacité chez les patients cirrhotiques ou non, prétraités ou non.
(1) Conférence de presse organisée par BMS dans le cadre du Congrès de l’APSL ( Pékin).
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