Échec d’un petit arGLP1 par voie orale pourtant prometteur (1)
Le lotiglipron, un agoniste du récepteur du peptide de type glucagon-like 1 (GLP-1) est ici étudié en phase 2. Cette petite molécule est administrée par voie orale une fois par jour, chez sujets avec DT2 ou obésité, une présentation séduisante dans cette indication. Bien que son efficacité ait été démontrée en termes de réduction de l’HbA1c et de perte de poids, des préoccupations de sécurité, notamment des élévations des transaminases hépatiques dans un sous-ensemble de sujets (6 %) sans caractéristiques identifiables, ont conduit à l’arrêt du développement clinique prometteur du médicament
Une lipectomie mésentérique pour traiter le diabète de type 2 ? (2)
L’augmentation de la graisse viscérale mésentérique associée au syndrome métabolique, à la résistance à l’insuline et au diabète de type 2 a été décrite de longue date. Quel est l’effet de l’élimination de cette graisse intra-abdominale (via une technique de séparation et d’extraction cellulaire ciblée [TC-SET]), surtout mésentérique de l’intestin grêle, sur le contrôle glycémique et la sensibilité à l’insuline ? La question a été étudiée chez sept personnes obèses et mal contrôlées atteintes de diabète de type 2 (HbA1c = 8,9±0,2 % ; glycémie à jeun = 211±12 mg/dl).
Après 6 mois, l’HbA1c et la glycémie à jeun ont toutes deux diminué de manière significative à 7,7 % (p = 0,01) et 140 mg/dl (p < 0,01). À un an, la glycémie à jeun (172 mg/dl, p = 0,02) et l’HbA1c (8,1 %, p = 0,10) ont eu tendance à augmenter. Le temps dans la plage de valeurs (CGM) est passé de 22 % à 74 % (6e mois, p < 0,001) et à 50 % (12e mois, p < 0,05). La suppression de la production endogène (hépatique) de glucose est passée de 29 % à 45 % (p < 0,05) et à 43 % (p < 0,01) aux mois 6 et 12, respectivement. Le poids corporel (106,8 à 103,3 kg) et le pourcentage de graisse corporelle (33,3 à 31,6 %) ont tous deux légèrement diminué (p < 0,05) 12 mois. La teneur en graisse hépatique (1H-MRS) a diminué de manière significative (23,9 ± 3,7 à 19,1 ± 3,4 %, p < 0,005) au mois 12.
Au total, cette lipectomie viscérale mésentérique est présentée comme mini-invasive mais les résultats, si favorables soient-ils, sont-ils durables, et applicables à quelle échelle ? Malgré la renommée du principal auteur, Ralph de Fronzo, on se doit de rester prudents.
Modeste surrisque de revascularisation artérielle sous iSGLT2 vs iDPP4 chez le sujet âgé (3)
Cette étude a comparé, chez des vétérans US diabétiques de type 2, le risque de geste de revascularisation périphérique ou coronaire sur deux groupes de 76 000 patients recevant soit un iSGLT2 soit un iDPP4 en complément de leurs autres traitements. Un discret surrisque de tous gestes de chirurgie vasculaire, de l’ordre de 10 %, a été enregistré sous iSGLT2 vs gliptines (précisément 1,18 ; IC95 [1,08–1,29]. Donc la prudence reste de mise chez les sujets artéritiques âgés.
Professeur Émérite, Université Grenoble-Alpes
(1) Amin NB et al. Evaluation of an oral small-molecule glucagon-like peptide-1 receptor agonist, lotiglipron, for type 2 diabetes and obesity: A dose-ranging, phase 2, randomized, placebo-controlled study. Diabetes Obes Metab. 2025 Jan;27(1):215-27
(2) Baskoy G et al. Mesenteric Visceral Lipectomy (MVL) Improves Glucose Tolerance in Type 2 Diabetes Patients: A Pilot Study. J Clin Endocrinol Metab. 2024 Dec 17:dgae872
(3) E. Griffin, Kathryn Snyder, et al; Use of SGLT2i Versus DPP-4i as an Add-On Therapy and the Risk of PAD-Related Surgical Events (Amputation, Stent Placement, or Vascular Surgery): A Cohort Study in Veterans With Diabetes. Diabetes Care 2024; dc241546
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