Menée sur une période de 12 mois auprès de 377 patients diabétiques de type 2, l’étude IPhoDia avait comme objectif de mesurer l’impact à un an d’une information délivrée par le pharmacien d’officine sur l’évolution de l’observance des traitements antidiabétiques oraux, d’évaluer l’état clinique des patients (mesure du taux d’HbA1c, des paramètres lipidiques…) et l’observance globale de la prise en charge.
Les patients ont été répartis en deux groupes : groupe A, patients bénéficiant de trois entretiens pharmaceutiques espacés de 2 mois portant sur l’alimentation, la gestion de leur traitement et les complications liées au diabète et le groupe témoin B (sans entretiens pharmaceutiques). La population des patients était identique dans les deux groupes avec les mêmes critères sociodémographiques, cliniques et biologiques : moyenne d’âge 66 ans, IMC 29,4, ancienneté du diabète supérieure à 10 ans, autres traitements similaires… Leur HbA1c était égale à 7,9 dans le groupe A et 7,7 dans le groupe B. « Cependant, par rapport à la population générale des malades chroniques : les patients inclus dans l’étude avaient déjà des taux très élevés d’observance et 30 % possédaient un pilulier. En conséquence, il n’y a pas eu d’évolution de l’observance médicamenteuse », a fait remarquer Yves Michiels (pharmacien à Dijon). En revanche, l’adhésion du patient pour la prise en charge globale de son diabète est significativement plus élevée dans le groupe A (passant de 30,6 % de très bonne observance à 50,4 %) que dans le groupe B (de 26,5 % à 34,6 %).
Un meilleur contrôle du diabète
Les résultats de l’étude montrent également l’effet positif des entretiens pharmaceutiques sur le taux d’HbA1c. À 6 mois, une différence de 0,2 point d’HbA1c a été observée en faveur des patients du groupe A (avec entretiens) et à 12 mois, cette efficacité persiste avec une différence de 0,3 point d’HbA1c entre les deux groupes. « La structure et la fréquence des entretiens pharmaceutiques permettent un maintien des acquis patients au-delà de la fin du programme », a souligné Yves Michiels. Les patients du groupe A ont aussi déclaré leur satisfaction et 99 % des patients ont jugé utiles les entretiens pharmaceutiques. Ils ont entraîné une modification de leurs habitudes alimentaires et une meilleure compréhension de leur traitement et de leur pathologie. « L’observance est un véritable problème dans le suivi des maladies chroniques. Il faut que l’ensemble des professionnels de santé ait un discours cohérent », a déclaré le Pr André Grimaldi. « Le pharmacien d’officine est un maillon clé du parcours de soins. Sachant cela, MSD s’attache à favoriser la collaboration entre médecin et pharmacien », a expliqué Sophie Hoehlinger (directrice du pôle MSD Officine).
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