Le muscle squelettique représente le premier site d’utilisation du glucose chez l’humain. La vasodilatation des artérioles terminales y contribue au recrutement des capillaires.
Dans une étude contrôlée randomisée, 52 sujets en surpoids ou obèses avec un tour de taille élevé (› 102 cm) ont été randomisés entre un régime hypocalorique de 6 semaines, suivi d’une stabilisation de 2 semaines, versus la poursuite de leurs habitudes alimentaires. Un groupe témoin de 25 sujets de poids normal a été également analysé. Ils subissaient, avant et après intervention, un clamp euglycémique, une évaluation de la graisse intra-hépatique, et une mesure par échographie du recrutement capillaire induit par l’insuline au cours du clamp ainsi que des variations du volume sanguin microvasculaire à l’avant-bras.
Comme attendu, les sujets en surpoids étaient plus insulinorésistants que les sujets témoins de poids normal. La perte de poids était associée avec une amélioration de la sensibilité de l’insuline, de la graisse intrahépatique et du recrutement capillaire, alors qu’il n’y avait aucune amélioration sur ce critère dans le groupe obèse sans perte de poids. Il existait une corrélation positive entre l’amélioration de la perfusion du lit capillaire et celle de la sensibilité à l’insuline au cours de l’intervention.
En analyse multivariée, l’amélioration du recrutement capillaire apparaissait comme un facteur indépendant contribuant (pour environ 26 %) aux modifications observées de la sensibilité à l’insuline. La diminution de la quantité de graisse intrahépatique en était également une contributrice indépendante, mais pas les variations de la graisse sous-cutanée ou viscérale.
Quels sont les mécanismes en jeu ? Ce n’est pas l’activité physique, car elle restait identique au cours de l’intervention. Il a été suggéré par les auteurs que la perte de poids améliore la fonction endothéliale et diminue la graisse périvasculaire, ce qui aurait un impact favorable sur la capacité de vasodilatation, qui elle-même favorise l’entrée du glucose dans les muscles. Le rôle d’une éventuelle diminution du tonus du système sympathique après perte pondérale a été également évoqué.
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