Le diabète est la plus importante des affections de longue durée (ALD) de France. Quatre millions de personnes en sont atteintes. En Bourgogne Franche-Comté, 150 000 patients souffrent de cette pathologie. Le conseil régional vient donc de mobiliser 100 000 euros pour lancer iDiabète, une carte d'identité du diabétique accessible en scannant un QR Code apposé sur le téléphone portable des patients. Le projet, dont l'association régionale des diabétiques est à l’initiative, permettra d'améliorer la prise en charge des diabétiques admis aux urgences.
« Les patients, essentiellement ceux qui ont un diabète de type 2, se rappellent rarement quel est exactement le nom de leur traitement », a constaté Robert Yvrai, président de l'association de patients. Souci : s’ils sombrent dans le coma à la suite d'une hypoglycémie, ils peuvent être admis aux urgences sans que les médecins urgentistes n’aient d’informations sur la pathologie et sur le traitement habituellement suivi – sauf à mener une enquête qui prend du temps.
Les URPS mobilisées
Développé par l’entreprise dijonnaise CEN Connect, cet outil « n’est pas un dossier médical », précise le Pr François-André Allaert, président du groupe CEN. La carte détient seulement les informations essentielles sur la pathologie : traitement, contre-indications, allergies, complications… Les données sont localisées chez un hébergeur agréé. Sécurisées, elles ne sont accessibles qu'aux diabétiques et qu'aux professionnels de santé qui s'identifient depuis leur propre téléphone.
Gratuite, la carte a déjà été distribuée à 300 personnes. Au-delà du millier, elle devrait être disponible pour une dizaine d'euros par an. Le coût sera d’autant plus bas que la carte rencontrera le succès.
L'URPS-médecins libéraux, l'URPS-Pharmaciens et l'URPS-Infirmiers espèrent en tout cas que ce sera le cas. « Nous serons certainement sollicités par les patients qui auront besoin d’aide pour remplir le questionnaire », souligne le Dr Françoise Giroud-Baleydier, présidente de l’association régionale des diabétologues-endocrinologues libéraux, également associée au projet.
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