C’est au cours des prochaines semaines que devrait être lancée la cohorte SFD-T1. Le projet est de recruter 10 000 personnes atteintes du diabète de type 1 et de les suivre sur une période de cinq à dix ans. Il sera piloté par le Pr Jean-Pierre Riveline (hôpital Lariboisière, Paris).
C'est une grande première : jamais la France ne s’était dotée jusque-là d’un registre de diabétiques de type 1 (DT1). Âge de survenue, pronostic et risques de complications : le DT1 est une maladie complexe et hétérogène. « On s’interroge sur certains facteurs liés à l’environnement ou à l’épigénétique, qui pourraient expliquer l’augmentation de la prévalence du DT1, en particulier chez les jeunes enfants, ou encore cette hétérogénéité du pronostic », explique le Pr Charles Thivolet, chef du service d’endocrinologie et de diabétologie du centre hospitalier Lyon sud et vice-président de la Société francophone du diabète (SFD).
Des stratégies de prévention ?
« Il faut bien reconnaître que, durant ces vingt dernières années, nous avons brillé par nos échecs dans le domaine de la prévention du diabète, déplore le Pr Thivolet. Avec cette cohorte, le but sera aussi de progresser sur l’identification de nouveaux biomarqueurs et voies métaboliques associés aux événements de santé, comme les complications et la mortalité. Il est enfin prévu d’identifier l’effet des innovations thérapeutiques ».
Le projet va se mettre en place en plusieurs étapes. « Dans un premier temps, il y aura une phase pilote sur un an, impliquant quelques centres de diabétologie et une structure libérale. Cela devrait nous permettre de valider les outils de recueil d’information avant de l’étendre à d’autres centres », indique le Pr Thivolet, en précisant qu’à terme, une vingtaine de centres de diabétologie devraient participer à cette cohorte.
Ce programme sera soutenu par plusieurs industriels de l’industrie pharmaceutique. Dès à présent les laboratoires Lilly ont donné leur accord.
Entretien avec le Pr Charles Thivolet, chef du service d’endocrinologie et de diabétologie du centre hospitalier Lyon sud et vice-président de la SFD
CCAM technique : des trous dans la raquette des revalorisations
Dr Patrick Gasser (Avenir Spé) : « Mon but n’est pas de m’opposer à mes collègues médecins généralistes »
Congrès de la SNFMI 2024 : la médecine interne à la loupe
La nouvelle convention médicale publiée au Journal officiel, le G à 30 euros le 22 décembre 2024