COURANTS en milieu hospitalier, la prévention et le traitement des escarres sont une préoccupation majeure. Leurs conséquences peuvent être importantes tant pour les patients (augmentation de la durée de séjour, risque de complications nécrotique ou infectieuse, risque chirurgical, douleur), que pour les établissements de santé (mobilisation de ressources humaines et financières).
Depuis une quinzaine d’années se développe en France la Thérapie par pression négative avec le système V.A.C technique de référence, qui a fait la preuve de son efficacité dans le traitement des plaies aiguës et chroniques.
Ce traitement est régulièrement utilisé à l’hôpital Renée Muret (Sevran) où les soignants sont confrontés depuis de longues années au traitement des plaies complexes chez les personnes âgées.
Une étude rétrospective sur trois ans y a été réalisée avec le soutien du laboratoire KCI Médical afin d’évaluer les ressources utilisées pour la prise en charge des plaies complexes (escarres) chez les patients âgés aux comorbidités multiples.
Deux groupes ont été constitués : l’un de 48 patients (27 sous V.A.C. Therapy d’emblée, 21 avec ou sans pansements traditionnels) et un groupe de 33 patients (15 sous V.A.C et 18 sous pansements traditionnels).
Bourgeonnement de la plaie.
Les ressources consommées ont été évaluées en adoptant le point de vue de l’hôpital selon une approche dite de « microcosting » : prix de journée moyen, coût horaire du personnel hospitalier, consommables (pansements, dispositifs médicaux, médicaments…) jusqu’à l’obtention du bourgeonnement de la plaie.
L’analyse des donnés montre que chez les patients traités par V.A.C Therapy en première intention les durées de séjour, de traitement et d’obtention du tissu de granulation sont plus faibles que chez ceux traités par V.A.C en seconde intention.
En permettant une cicatrisation plus rapide des escarres, la V.A.C Therapy en première intention peut avoir un effet sur la durée moyenne de séjour et entraîner un poids économique global plus faible pour l’institution : 6 048 € contre 30 103 € avec la V.A.C en 2e intention et 23 709 € avec les pansements traditionnels.
À noter également la faible proportion des coûts liés aux consommables et au personnel médical dans l’ensemble des coûts associés à la V.A.C Therapy. Ces derniers représentant plus de 95 % des coûts évalués dans cette étude.
Ces résultats demandent à être confirmés par une étude prospective, multicentrique sur un nombre plus important de patients.
1re Rencontre « Plaies complexes, stratégies de prise en charge dans sa dimension médicale, soignante et économique », organisée par le Laboratoire KCI Médical.
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