Innovation en chirurgie à Toulouse

Un moniteur cardiaque... de la taille d’une allumette

Publié le 10/07/2014
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Le moniteur cardiaque insérable (MCI) a la taille d’une grosse allumette… Il est donc 80 % plus petit que les autres dispositifs du marché ; et surtout il permet un suivi à distance des patients.

En France, une poignée d’établissements de soins*, dont la clinique Pasteur à Toulouse, déjà en pointe dans les spécialités de cardiologie et chirurgie cardiaque, ont ainsi été choisis pour tester l’implantation de ce dispositif innovant.

« Contrairement à ce qui existait jusque-là, ce moniteur ne nécessite qu’une incision de moins d’1 cm et aucun point de suture, une intervention mini invasive qui est donc très bénéfique pour le patient », explique le cardiologue Serge Boveda spécialiste des arythmies cardiaques à Pasteur.

Épisodes de syncopes inexpliquées

« Il s’agit d’une innovation qui s’adresse surtout aux patients qui font des épisodes de syncopes inexpliquées par des bilans classiques, c’est le cas de 30 % des syncopes », précise-t-il.

Autre avantage de taille : le suivi de ces appareils se fait par télécardiologie, qui permet aux médecins de suivre l’évolution du patient à distance mais pratiquement en temps réel et de le convoquer uniquement en cas d’anomalie constatée. Plusieurs établissements ont donc été sélectionnés par le fabricant Medtronic pour une implantation simultanée.

À la clinique Pasteur de Toulouse, le service d’arithmologie interventionnelle traite chaque année 2 000 procédures dont 30 à 50 implantations de moniteurs.

Seul bémol à cette innovation pour l’instant ? Son coût, de l’ordre de 1 500 euros, non pris en charge. « Notre objectif c’est bien que cela change, car les syncopes représentent à ce jour 1 à 2 % des hospitalisations en urgence, ce n’est donc pas anodin », plaide le médecin toulousain.

*L’hôpital de la Timone à Marseille, le groupe hospitalier Bichat Claude-Bernard à Paris et la clinique du Tonkin à Lyon, les CHU de Grenoble, Lille, Tours-hôpital Trousseau

De notre correspondante Béatrice Girard

Source : Le Quotidien du Médecin: 9342