En avril, l'Agence nationale du médicament et des produits de santé (ANSM) a annoncé retirer du marché certains implants macrotexturés (de texture équivalente à l'enveloppe Biocell d'Allergan) et à surface recouverte de polyuréthane, dont la liste est disponible sur le site.
L'Agence ne recommande pas toutefois leur explantation préventive, « compte tenu de la rareté du risque de survenue de lymphomes anaplasiques à grandes cellules associées aux implants mammaires (LAGC-AIM) », a-t-elle indiqué.
C'est au vu de l'avis d'un groupe d'experts et de l'ensemble des informations disponibles, que l'ANSM indique pouvoir considérer que plus l'implant est rugueux, plus le risque de survenue de LAGC-AIM est important. L'Agence recommande ainsi d'utiliser de préférence des implants lisses en chirurgie esthétique et reconstructrice.
L'ANSM explique avoir pris sa décision de retrait du marché par principe de précaution « afin de réduire l'exposition des femmes au risque de LAGC-AIM qui reste un risque rare mais grave », a-t-elle indiqué.
Un avis que n'a pas suivi l'agence américaine du médicament (la Food and drug adminstration, FDA) un mois plus tard en choisissant de ne pas interdire les implants texturés. L'agence américaine a rappelé que ces implants ne représentent que 10 % des cas chaque année outre-atlantique.
En France, la tendance est inverse, les implants texturés représentant 85 % des cas, le nombre de femmes portant des implants étant estimé à 400 000 en 2017. Depuis 2011, 59 cas de LAGC-AIM ont été déclarés.
L'ANSM rappelle que « face à des signes fonctionnels ou physiques (épanchement périprothétique abondant, augmentation de volume, douleur, inflammation, masse, ulcération, altération de l'état général) survenant chez une femme porteuse d'implant mammaire, le diagnostic de LAGC-AIM doit être évoqué ». L'ANSM indique la création d'un registre national des implants mammaires dans le cadre de sa surveillance renforcée.
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