Le pronostic du rétrécissement aortique serré symptomatique est très défavorable. Son traitement de référence est le remplacement valvulaire aortique chirurgical. Une valve aortique peut également être mise en place par voie percutanée, la technique étant désignée par l’acronyme anglo-saxon TAVI pour Transcatheter Aortic Valve Implantation.
Dans ce cas, avec la valve Edwards Sapien, l’abord peut être notamment transartériel ou transapical. Les résultats de cette technique sont fondés sur une étude randomisée, PARTNER, composée de deux cohortes. Dans la cohorte A, l’implantation percutanée a été comparée à la chirurgie cardiaque. La cohorte B a porté sur des patients jugés non opérables recevant un traitement médical optimisé. Les résultats de cette dernière montrent la supériorité des TAVI sur le traitement médical en en termes fonctionnels, mais aussi sur le pronostic vital.
Les résultats de la cohorte B de l’étude PARTNER ont montré que « sur la base d’une mortalité à un an 20 % inférieure avec le TAVI par rapport au traitement standard, le TAVI ballon-expansible devrait être le nouveau traitement de référence pour les patients atteints de sténose aortique non éligibles à la chirurgie ». À l’issue d’une période de suivi de deux ans, la mortalité constatée chez les patients traités par TAVI est demeurée inférieure à celle des patients ayant eu recours au traitement classique, l’écart entre les deux courbes de mortalité se creusant davantage avec des taux respectifs de 43,3 % contre 67,6 %.
Une différence d’une année
Par ailleurs, avec le traitement par TAVI, en moyenne la survie des patients post hospitalisation s’est élevée à 699 jours contre 355 pour ceux ayant été traités par une opération chirurgicale, soit une différence de presque une année. Les données à trois ans, présentées en octobre 2012 ont montré un bénéfice de survie en croissance des patients ayant une valve Sapien.
Une nouvelle valve Edwards, Sapien 3, destinée au remplacement valvulaire transaortique, a reçu son marquage CE. Cette valve de nouvelle génération comporte une collerette ceignant la base de la prothèse, destinée à limiter les fuites paraprothétiques. Les résultats à 30 jours sont apparus excellents. Son implantation a été associée à une mortalité très faible, 2,1 %, et à un taux d’AVC de 1 %.
Par ailleurs, des détails sur l’implantation chez l’homme d’une valve cardiaque percutanée mitrale, Edwards Fortis, ont été présentés par l’équipe de chirurgie cardiaque du St Thomas’ Hospital de Londres. Ces premiers patients étaient atteints de valvulopathies mitrales graves et une intervention chirurgicale n’était pas envisageable. Après une évaluation minutieuse et des entretiens privés avec les patients et leurs familles, il a été considéré que cette technique nouvelle pourrait prolonger leur survie et améliorer leur qualité de vie.
D’après la conférence de presse organisée par Edwards Lifesciences dans le cadre du congrès Euro PCR 2014, Paris, 21 mai 2014.
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