En chirurgie coelioscopique, la pression d'insufflation du pneumopéritoine est un paramètre fondamental. On utilise habituellement une pression intra-abdominale entre 12 et 15 mmHg pour travailler avec un espace suffisant. Cependant, avec ces pressions, les douleurs postopératoires scapulaires sont fréquentes.
De nombreuses études randomisées ont montré que les cholécystectomies avec des pressions de moins de 10 mmHg réduisaient les douleurs scapulaires, par comparaison avec des pressions standard. En chirurgie gynécologique, peu de travaux ont été publiés sur cette « basse pression », définie comme une pression inférieure à 10 mmHg.
Dans notre service, nous utilisons un insufflateur particulier qui permet de conserver un pneumopéritoine stable et d'opérer à des pressions basses, avec une visualisation satisfaisante et en sécurité. Une étude pilote de notre équipe sur 60 patientes a récemment montré une diminution significative des douleurs scapulaires ainsi que de la consommation postopératoire de morphiniques, avec une pression à 7 vs 15 mmHg. Des avantages hémodynamiques et anesthésiques (diminution de la pression crête, de l'endtidal, CO2…) ont également été démontrés, pouvant profiter aux patientes présentant des comorbidités.
Ainsi notre service choisit presque systématiquement cette option en coelioscopie gynécologique. Grâce à la diminution des douleurs, la patiente a une meilleure convalescence postopératoire. Avec à la clé deux objectifs majeurs de santé publique : la promotion de la chirurgie ambulatoire et la réduction de la consommation d'opioïdes.
Hôpital Lariboisière, AP-HP
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