En contexte de Covid-19, « le traitement des urgences cardio-vasculaires et neuro-vasculaires reste une priorité en période épidémique », rappellent conjointement la Société française de cardiologie (SFC) et la Société française de neurologie vasculaire (SFNV) dans un communiqué adressé à l'ensemble des professionnels de santé. Elles précisent que « les filières spécifiques de prise en charge restent opérationnelles dans les établissements de santé malgré la crise sanitaire actuelle ».
La mobilisation des professionnels de santé pour permettre aux patients atteints d'une forme grave de Covid-19 d'être hospitalisés dans de bonnes conditions ne doit pas faire oublier que « d’autres maladies graves, dont les affections cardio- et neuro-vasculaires, peuvent engager le pronostic vital et fonctionnel des patients si elles ne sont pas prises en charge en urgence, en milieu hospitalier », soulignent les deux sociétés, évoquant notamment l’infarctus du myocarde et l’accident vasculaire cérébral.
Pas de contre-indication aux traitements en cas d'infection
Plusieurs cas de figure nécessitent une prise en charge sans délai. Une décompensation brutale d’une affection cardio- ou neuro-vasculaire chronique doit notamment faire l'objet d'une consultation, au moins à distance selon les cas. « Et ce d’autant que l’infection Covid en aggrave le risque », lit-on dans le communiqué.
En cardiologie, les traitements médicamenteux et interventionnels ne sont pas contre-indiqués en cas d'infection Covid-19. En prise en charge neurovasculaire, les traitements spécifiques comme la thrombolyse intraveineuse et la thrombectomie mécanique pour les infarctus cérébraux ne sont pas contre-indiqués non plus. L'efficacité des traitements dépend de plus étroitement de la rapidité de leur mise en œuvre.
Vigilance accrue en cas d'antécédent cardiaque ou vasculaire
Certains symptômes cardio-vasculaires doivent par ailleurs attirer l'attention comme les douleurs dans la poitrine, les palpitations ou les malaises. Du côté neuro-vasculaire, c'est l'apparition brutale d’un trouble du langage, d’une paralysie du visage ou d’un membre qui doit alerter.
Les deux sociétés estiment que « cette vigilance doit être accrue en cas d’antécédent cardiaque et/ou vasculaire ou de facteur de risque », soulignant que les traitements de fond ne doivent en aucun cas être arrêtés sans avis médical.
Professionnels de santé, « votre vigilance de tous les instants protège nos patients ! », interpellent les deux sociétés. « Cardiologues et neurologues restent à votre disposition pour répondre à toutes vos questions. »
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